La Stratégie nationale de santé 2023 – 2033 prête à se déployer !

Définir les grandes orientations en matière d’organisation du système de Santé 

 

Pour les professionnels de santé en général et pour les masseurs kinésithérapeutes en particulier, les revendications se multiplient ces dernières semaines, ces derniers mois. Si chaque profession de santé tente de faire reconnaître ses spécificités et ses propres contraintes, tous les soignants attendent cependant des lignes directrices claires dans l’organisation de notre système de santé. C’est tout l’objectif de la Stratégie Nationale de Santé (SNS) qui définit les grandes orientations pour les années à venir. Mise en place par Agnès Buzyn, alors ministre de la Santé, en 2016, la nouvelle édition de cette SNS a été mise en ligne, sur le site du ministère de la Santé, le 8 septembre dernier, et une grande consultation était ouverte jusqu’au 2 octobre.

 

Suivant les recommandations émises par le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP), la stratégie nationale de santé est devenue décennale, et définit donc les grands objectifs pour la période 2023 – 2033 ; Comme en fit état le dossier de présentation, cette SNS « tient compte des enseignements tirés de la crise sanitaire et de l’impact qu’elle a eu sur l’état de santé de la population. Parmi ces enseignements, la nécessité de faire une place particulièrement importante à la santé publique et à la prévention dans les politiques de santé »

Les masseurs kinésithérapeutes se mobilisent pour la Santé de demain 

 

Le cadre des politiques de santé pour les 10 prochaines années est donc désormais connu. Bien qu’il soit irréalisable de définir toutes les préconisations posées par le texte officiel, on peut cependant souligner l’ambition de faire émerger pleinement le principe « One Health », en tenant compte de tous les aspects de la santé publique. Le diagnostic, la thérapie et les soins dispensés par les professionnels de santé en font indéniablement partie, mais les conditions de vie, la prévention ou encore l’environnement sont dorénavant intégrés à cette approche globale.

 

Dans un communiqué de presse daté du 26/09, la Fédération Française des Masseurs Kinésithérapeutes Rééducateurs (FFMKR) a rendu publique sa propre contribution à cette SNS en listant les préconisations soumises. L’organisation représentative de la profession insiste sur le rôle essentiel que peuvent jouer les kinés libéraux ou hospitaliers en évoquant  «  11 millions de patients pris en charge, les 77 000 kinésithérapeutes libéraux répartis sur l’ensemble du territoire français ».

 

La première organisation représentant les kinés libéraux se félicitent des orientations prises par cette SNS en partageant les 3 objectifs principaux à atteindre :

• Permettre à nos concitoyens de vivre plus longtemps en bonne santé 
• Répondre aux besoins de santé de chacun, sur tout le territoire 
• Rendre notre système de santé plus résilient et mieux préparé face aux défis écologiques et aux crises 

 

En revanche, le syndicat demande que les ambitions soient encore plus fortes, en formulant 10 propositions concrètes à intégrer à cette stratégie nationale de santé. De la création d’une  « fonction de kinésithérapeute-coordonnateur dans les EHPAD et en HAD » à la « reconnaissance du statut médical » à la profession, la FFMKR entend faire des kinés libéraux et hospitaliers des acteurs pleinement engagés à la réussite de cette SNS.

 

Avez-vous contribué à cette stratégie nationale de santé en formulant des propositions ? Si oui, lesquelles ? Estimez-vous que l’ambition d’une telle stratégie puisse influer directement sur les politiques de santé ? Pourquoi ?