L’avenir des kinés : des réformes rapides attendues !

Publié par 28 octobre 2024

Alors qu’une nouvelle ministre de la Santé a été nommée, les masseurs kinésithérapeutes soutiennent une proposition de loi, visant à moderniser leur profession. Des évolutions profondes et rapides se préparent-elles ?

Une nomination politique, porteuse d’espoirs pour les masseurs-kinésithérapeutes ?

Comme d’autres professionnels de santé, les masseurs-kinésithérapeutes peuvent espérer un avenir plus serein. Mme Geneviève Darrieussecq, nouvelle ministre de la Santé et de l’Accès aux soins, devra rapidement répondre à de nombreuses revendications.

L’Ordre des Masseurs Kinésithérapeutes a déjà adressé ses félicitations à la nouvelle ministre de la Santé. Mais la profession, elle, attend dorénavant des mesures concrètes et rapides pour sortir d’un immobilisme de plusieurs mois. Il faut souligner, cependant, que les syndicats représentatifs de la profession se sont déjà exprimés en se félicitant pour cette nomination.

La Fédération Française des Masseurs-Kinésithérapeutes Rééducateurs (FFMKR) a rappelé à la ministre que « l’État ne peut plus se permettre son manque de confiance envers les 100.000 kinés de France. » De nombreux chantiers urgents attendent Mme Darrieussecq, de la réforme de l’hôpital à la valorisation de l’accès direct aux kinés.

Une accélération de la transformation de la profession de kiné libéral ?

Cette urgence a poussé les syndicats et organisations d’étudiants en kinésithérapie (Alizé, FFMKR, FNEK et SNMKR) à soutenir la proposition de loi du député Stéphane Viry.

Pour l’avenir des kinés, on ne peut plus attendre tant se ressent un « besoin impératif de mise à jour et de modernisation du cadre législatif de la profession ». Les représentants de la profession, qui ont participé à la rédaction de cette proposition de loi, reviennent sur tous les sujets du moment. Bien évidemment, ils insistent sur les avantages et la nécessité (en ce temps de désertification médicale) de généraliser l’accès direct aux masseurs-kinésithérapeutes.

Ils considèrent la nécessité de la prescription médicale comme étant un « frein à l’accès aux soins, de plus en plus fort à cause de l’effondrement du nombre de généralistes, est anachronique ». Non seulement cela répond aux attentes des professionnels, rappellent les auteurs, mais cela contribuera également à désengorger les services d’urgence hospitalière (6.000 passages par jour aux urgences concernent des entorses de cheville).

La proposition de loi vise également à renforcer la place des masseurs kinésithérapeutes dans les dispositifs de prévention (intégration des kinés aux rendez-vous de prévention à tous les âges…) ainsi que l’élargissement du droit de prescription (activité physique adaptée, actes d’imagerie, antalgique, anti-inflammatoires…

La ministre de la Santé va donc devoir se positionner rapidement sur l’ensemble des aspects abordés par cette proposition de loi, que les représentants de la profession synthétisent en quelques mots :

“Face au vieillissement de la population et au défi de la prise en charge des maladies chroniques, notre système n’a plus les moyens de se passer des kinésithérapeutes, experts de la prévention et de la rééducation dont l’expertise est un atout pour la santé des Français.” 

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