Les futurs kinés libéraux se projettent dans leur avenir

Publié par 2 octobre 2023

Les masseurs-kinésithérapeutes et les soignants à l’aube d’une mutation du système de Santé 

 

La question de l’avenir de la profession de masseur kinésithérapeute, comme celle concernant bien d’autres professions de santé, est posée depuis plusieurs mois. Des réponses doivent être apportées, dans les semaines et les mois à venir, par le ministère de la Santé, engagé dans une profonde réforme de notre système de santé. En effet, après la crise sanitaire du coronavirus, il a été décidé d’apporter des réponses adaptées et efficaces à tous les dysfonctionnements constatés pendant cette crise sanitaire. La question de la pénurie de personnel soignant figure au centre des débats initiés à cette occasion. La France a besoin de former davantage de personnel soignant pour les années à venir, tant pour compenser une situation qui se dégrade depuis des années que pour anticiper les évolutions démographiques à venir.

 

La France a besoin de recruter plus de kinés hospitaliers tout comme le ministère de la Santé cherche à renforcer l’attractivité de certains territoires pour attirer de nouveaux kinés libéraux.  Profession par profession, région par région, spécialité par spécialité, ces objectifs soulèvent de multiples problématiques, depuis l’augmentation de la capacité de formation pour former les soignants de demain jusqu’à la revalorisation salariale de ces mêmes professions pour multiplier les vocations.

Quand les futurs kinés dévoilent la conception de leur avenir professionnel 

 

Mais ces évolutions du système de santé ne peuvent pas être que théoriques, et planifier l’évolution du nombre (et de la répartition) des soignants (masseurs-kinésithérapeutes hospitaliers et libéraux, infirmières, médecins, chirurgiens-dentistes…) implique aussi et surtout des hommes et des femmes, qui se sont engagés dans le domaine du soin pour de multiples raisons. Les étudiants fréquentant les Instituts de Formation en Masso-Kinésithérapie (IFMK) ou tout autre établissement spécialisé dans les études de santé nourrissent, eux aussi, des ambitions et une certaine vision de leur avenir. Et cette dernière se révèle toute aussi importante dans ces prévisions d’évolution.

 

C’est pourquoi la Fédération Française des Masseurs Kinésithérapeutes Rééducateurs (FFMKR) a interrogé ces étudiantes et étudiants en Masso-kinésithérapie pour connaître leurs ambitions et leurs envies. Le résultat de ce sondage, réalisé en juin 2023, souligne que 43 % de ces étudiants préfèrent envisager commencer leur carrière professionnelle en effectuant des remplacements.  18.3 % envisagent, une fois le diplôme obtenu, devenir kiné libéral assistant ou collaborateur, alors que 14 % privilégient le salariat pour commencer leur vie professionnelle. Sans surprise, ces étudiants s’écartent de l’exercice isolé, préférant les maisons de santé pluridisciplinaire, les cabinets de groupe, les centres de santé …

 

Près d’un étudiant sur 3 prêt à exercer dans une région différente
de son lieu de formation 

 

32 % des étudiants interrogés envisagent de changer de région après leurs études, alors que de plus en plus de région veulent « recruter » leurs futurs kinés dans les rangs de ces étudiants.  Ainsi, 48.3 % des étudiants seraient prêts à exercer dans un territoire sous-doté en échange d’une prise en charge de leurs études par la collectivité.  En revanche, pour la majorité de ces étudiants, cette « contrepartie » ne devrait pas excéder deux années. Ils sont plus nombreux (62.9 %) à privilégier une aide financière pour s’installer comme kiné libéral dans une telle zone sous-dotée. En revanche, la durée de deux ans semble être un cap, que peu d’étudiants sont prêts à dépasser. Nul doute, que les résultats de ce sondage serviront utilement les autorités publiques, qui doivent encore parfaire leur réforme.

 

Et vous, vous souvenez-vous de vos priorités et de vos contraintes au moment de votre installation ? Comment peut-on, selon vous, concilier l’intérêt général de santé publique avec les intérêts plus personnels des futurs kinés libéraux ou hospitaliers ? 

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