L’année 2024 marque un tournant pour les kinésithérapeutes libéraux avec l’arrivée d’une nouvelle NGAP (Nomenclature Générale des Actes Professionnels), validée par l’Avenant 7. Si les changements de cotations et de modalités de facturation peuvent être déstabilisants, ils offrent aussi des opportunités d’optimisation pour votre pratique au quotidien. L’objectif ? Améliorer la prise en charge des patients tout en harmonisant les pratiques de remboursement. On vous explique comment tirer parti de cette nouvelle nomenclature kiné. Des principes de facturation aux astuces pour éviter les erreurs les plus courantes, sans oublier les nouveautés à intégrer dans votre gestion.
Les nouveautés de la NGAP : qu’est-ce qui change concrètement ?
La nouvelle nomenclature apporte une refonte des cotations de soins. Elle vise à améliorer la clarté et la cohérence dans la prise en charge des actes de kinésithérapie. Voici les principales modifications que vous devez connaître :
Révision des actes et des cotations
Les soins sont désormais classés en différentes catégories, chacune correspondant à une cotation précise. Certaines cotations ont été supprimées, d’autres ajustées pour mieux correspondre à la réalité de votre pratique. Par exemple, les actes de rééducation respiratoire et neurologique connaissent des adaptations, favorisant une meilleure transparence de la prise en charge.
À savoir : les nouvelles cotations influent directement sur la manière dont vous établissez vos feuilles de soins. Une bonne maîtrise de ces cotations vous permettra de limiter les rejets de remboursement par l’Assurance Maladie.
Intégration des soins globaux
Une des nouveautés de cette NGAP est la reconnaissance de l’approche globale du soin, avec une prise en compte des actes coordonnés et des bilans de début de prise en charge. Le principe est simple. Il s’agit de valoriser les soins qui intègrent une approche pluridisciplinaire et un suivi adapté aux patients chroniques. Par exemple, dans le cas des pathologies longues.
Cotations spécifiques pour certains patients
En effet, les patients souffrant de pathologies chroniques, comme les affections de longue durée (ALD), peuvent bénéficier de cotations adaptées. Cela permet une prise en charge plus personnalisée et une facturation en accord avec le suivi prolongé requis pour ces patients.
Optimisez votre facturation : les bonnes pratiques à adopter
Naviguer dans la NGAP demande de la vigilance. Voici quelques conseils pour optimiser votre facturation et garantir des remboursements fluides.
Bien utiliser les cotations cumulables et les actes isolés
Certains actes peuvent être cumulés dans une même séance, d’autres non. Une erreur fréquente consiste à coter un acte isolé avec un autre acte non cumulable. Ce qui peut entraîner des rejets. En maîtrisant les nouvelles règles de cumul, vous éviterez les refus de remboursement et optimiserez chaque séance.
Penser aux bilans initiaux et de fin de prise en charge
La nouvelle nomenclature valorise la réalisation de bilans de début et de fin de prise en charge. Ces bilans permettent non seulement de définir des objectifs clairs mais aussi de structurer le suivi du patient. N’hésitez pas à coter ces bilans dans votre facturation. En effet, ils jouent un rôle clé dans la prise en charge et dans le suivi de l’évolution du patient.
Anticiper les soins coordonnés
Pour les patients nécessitant une prise en charge multidisciplinaire (en lien avec un médecin, un orthophoniste, un ergothérapeute, etc.), l’application de soins coordonnés peut être pertinente. Assurez-vous que la coordination est bien validée par le prescripteur afin d’éviter toute ambiguïté dans la cotation.
Les pièges à éviter : les erreurs les plus courantes avec la nouvelle NGAP
Passer à une nouvelle nomenclature peut générer des erreurs de facturation, parfois lourdes de conséquences. Voici les pièges à éviter.
Confusion entre anciennes et nouvelles cotations
Un piège fréquent consiste à utiliser d’anciennes cotations par réflexe. Assurez-vous de consulter régulièrement les ressources disponibles, comme le site de l’Assurance Maladie, pour rester à jour.
Négliger les actes de suivi
Les actes de suivi, introduits par la nouvelle NGAP, permettent une prise en charge continue et structurée. En les intégrant dans votre facturation, vous assurez un suivi complet de vos patients et démontrez la valeur de vos interventions, tant pour le patient que pour l’Assurance Maladie.
Comment se former à la nouvelle NGAP : les ressources utiles pour les kinés
La transition vers une nouvelle nomenclature demande du temps et une mise à jour de vos connaissances. Heureusement, plusieurs outils sont là pour vous aider.
Formations en ligne et webinaires
Plusieurs organismes, comme l’Assurance Maladie, proposent des formations en ligne adaptées aux kinésithérapeutes. Ces sessions abordent les points clés de la NGAP, vous permettant de mettre à jour vos pratiques tout en échangeant avec des experts.
Outils numériques et logiciels de gestion
De nombreux logiciels de gestion de cabinet, comme Topaze Air, ont mis à jour leurs fonctionnalités pour intégrer les nouvelles cotations et simplifier la facturation. En automatisant certaines tâches, vous pouvez réduire les risques d’erreurs tout en optimisant votre temps.
Les associations et syndicats de kinésithérapeutes
Les syndicats, comme le SNMKR (Syndicat National des Masseurs-Kinésithérapeutes Rééducateurs), sont également une source précieuse d’informations. Ils proposent souvent des sessions de questions-réponses ou des fiches pratiques pour accompagner les kinés dans cette transition.
La nouvelle nomenclature NGAP est une évolution majeure pour les kinés libéraux, et bien qu’elle puisse sembler complexe, elle représente aussi une opportunité d’optimiser la prise en charge des patients et la gestion de votre cabinet. En maîtrisant les nouvelles cotations et en appliquant les bonnes pratiques de facturation, vous limiterez les risques d’erreurs et valoriserez votre travail. Gardez en tête que des outils et ressources sont disponibles pour vous accompagner dans cette transition. Avec un peu de préparation et en restant informé, vous pourrez non seulement éviter les erreurs, mais aussi exploiter pleinement les avantages de la NGAP 2024. Alors, prêt à faire de cette nouvelle nomenclature un atout pour votre cabinet ? Pour en savoir plus sur la gestion de votre activité et les outils disponibles, visitez le site de Topaze et consultez notre blog Les Nouveaux Kinés.
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