Les ambitions déçues des kinés libéraux en 2023

Publié par 2 janvier 2024

Les attentes élevées de la kinésithérapie pour 2023 ont été rapidement déçues par la réalité du terrain. La rétrospective 2023 des kinés libéraux révèle un retour rapide au réalisme dans les premières semaines de l’année.

2023, une année pleine de promesses pour les masseurs-kinésithérapeutes 

 

Dès les dernières semaines de l’année 2022, les kinésithérapeutes pouvaient nourrir de grands espoirs quant à l’année 2023. En effet, depuis des mois, ils avaient, comme tous les autres soignants, dû s’adapter à la crise sanitaire du coronavirus.

 

2023 devait être l’année d’une grande réforme du système de la santé en France, comme s’y était engagé le gouvernement. Les professionnels de santé devaient enfin connaître les conclusions du CNR Santé (Conseil National de la Refondation). En novembre 2022, le ministère de la Santé et de la prévention réaffirmait avec force son ambition de « mobiliser l’ensemble des ressources extra-hospitalières pouvant venir en soutien des services hospitaliers de pédiatrie, dont les kinésithérapeutes.”

C’est donc plein d’espoir que les kinés libéraux commençaient donc cette année 2023. 

Une profession difficile à accorder quant à l’avenir même de leur quotidien 

 

Ces espoirs ont été rapidement atténués non par des décisions publiques, mais par une division interne au sein de la profession. Le 16 décembre 2022, la Fédération Française des Masseurs Kinésithérapeutes Rééducateurs (FFMKR) signait l’avenant 7 à la convention nationale. Ce dernier répondait en partie aux revendications de ces professionnels de santé, éprouvés après cette crise sanitaire. Les deux autres syndicats représentatifs de la profession – Alizé et le Syndicat National des Masseurs Kinésithérapeutes Rééducateurs (SNMKR) – refusaient d’officialiser un accord qui était loin de satisfaire à leurs attentes.

 

Toujours est-il que quelques semaines après sa signature, l’avenant devenait caduc et inopérable. Fallait-il y voir dans cet échec un règlement de comptes entre ces organisations représentatives ? Ou une véritable divergence d’opinions quant à l’avenir même de la profession ?

Après des querelles internes, une opposition avec le corps médical 

 

Ce manque d’unité des masseurs kinésithérapeutes était dénoncé par chacune des 3 organisations représentatives de la profession. C’est une autre querelle qui marqua ce début d’année 2023.

 

En février dernier, une proposition de loi soumettait l’adoption de l’accès direct aux kinés libéraux. Débattue au Parlement, cette proposition de loi relançait une autre guerre déjà ancienne. Elle opposait les kinés libéraux et les médecins généralistes. Si les kinés libéraux se déclaraient prêts à répondre à la demande, le gouvernement affirmait son ambition d’avancer sur le sujet. Le président de la République, Emmanuel Macron, expliquait alors :

 

« Le médecin doit être la porte d’entrée, mais pas le verrou du système ».

 

Pour la ministre déléguée auprès du ministère de la Santé et de la prévention, Agnès Firmin Le bodo, cet accès direct aux kinés libéraux devait permettre de :

 

« de libérer du temps médical et de faciliter l’accès à la santé ».

 

Les médecins s’opposaient fermement à cette mesure en dénonçant les risques que cette dernière pourrait engendrer. De leur côté, les kinés libéraux ressentaient le danger de la division et s’efforçaient de se rassembler autour de valeurs communes. 

 

Ces premières semaines de l’année 2023 ont été difficiles pour la profession. Pourtant, cette dernière a su se mobiliser à nouveau pour répondre aux défis que nous évoquerons dans le second volet de cette rétrospective 2023 des kinés libéraux.

 

Et vous, quelles ont été vos ambitions en ce début d’année 2023 ? Avez-vous ressenti rapidement le « vent tourner » ? 

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