Les masseurs-kinésithérapeutes vont-ils être (enfin) entendus ?

Publié par 8 avril 2024

En quelques jours, l’Ordre National des Masseurs Kinésithérapeutes et l’un des principaux syndicats de la profession ont rencontré les plus hauts dirigeants en charge de la santé. Des discussions, que chacun salue, mais vont-elles enfin permettre de réelles avancées ? 

Les masseurs-kinésithérapeutes sur tous les fronts pour défendre leur profession !

 

Ce début du mois de mars 2024 marque l’engagement de la profession de kinésithérapeute. Les masseurs kinésithérapeutes font entendre leurs revendications nécessaires à l’évolution de leur avenir. Ainsi, le 5 mars dernier, la Fédération Française des Masseurs Kinésithérapeutes Rééducateurs (FFMKR) rencontrait le Directeur Général de l’Assurance Maladie. Le sujet étant de faire le point sur le déploiement de l’avenant 7. Le syndicat a mis en garde la CPAM sur les « difficultés de mise en œuvre de la NGAP ». En effet, de nombreux rejets de télétransmission ont été constatés par les kinés libéraux ces dernières semaines.

 

La FFMKR a demandé également l’ouverture de négociations afin de tracer la voie d’évolution de la profession, notamment « la valorisation des spécificités d’exercice, et d’engager les travaux prospectifs en matière de prises en charge d’urgence en accès direct par des kinésithérapeutes ». Ces revendications s’inscrivent dans les objectifs de l’Assurance Maladie, notamment en termes d’efficience et de libération de temps médical.

Enfin, le syndicat a insisté sur les conséquences économiques, que les cabinets de kinés devaient supporter en raison de l’inflation. « Le paysage économique s’est en effet assombri depuis la signature de l’avenant. »

Un ministre à l’écoute des attentes des kinés libéraux ? 

 

La FFMKR entend bien discuter de tous ses sujets avec le Ministre Délégué à la Santé et à la Prévention, Frédéric Valletoux. Une rencontre, pour laquelle l’Ordre national des masseurs kinésithérapeutes aura devancé le syndicat. Le 7 mars, la présidente du Conseil National de l’Ordre des Masseurs Kinésithérapeutes, Mme Pascale Mathieu, et Jean-François Dumas, le Secrétaire Général étaient reçus par Frédéric Valletoux. C’était la première rencontre depuis la nomination du ministre.  Dans le communiqué de presse publié par l’Ordre, il est ainsi présenté les principaux sujets de discussion à savoir :

 

  • Les défis auxquels la profession est confrontée : renforcement du rôle des kinés pour améliorer l’accès aux soins ; l’augmentation continue des besoins notamment en raison de l’augmentation des pathologies chroniques et du vieillissement de la population.
  • Les nécessaires transformations du cadre d’exercice de ces professionnels de santé, mais aussi celles liées à la formation initiale et à l’accès à la recherche,

 

« Il est nécessaire de faire confiance aux kinésithérapeutes et de voir la kinésithérapie, qui mérite d’être reconnue, valorisée, soutenue dans son action, comme un investissement à long terme, pour la santé de nos concitoyens. » 

Pascale Mathieu 

 

Le ministre, quant à lui, s’est également félicité de cette rencontre en insistant :

« Je serai vigilant à l’avancée des travaux concernant leurs professions, qui bénéficient à des milliers de Français chaque jour. »

 

Cette satisfaction affichée des deux parties ne doit cependant pas masquer qu’elle est de mise à chaque « première rencontre ». Et la multiplication des ministres en l’espace de quelques mois rend l’équation encore plus difficile. Si les messages d’optimisme se multiplient, les sujets évoqués au fil des mois restent les mêmes, sans que rien ne change vraiment. Peut-on donc croire aujourd’hui, qu’il en sera autrement ?

 

Et vous, que pensez-vous de cette première rencontre ? Ressentez-vous au quotidien une avancée sur les sujets évoqués ? Pensez-vous que les revendications de la part des masseurs kinésithérapeutes exprimées vont être réellement prises en compte ? 

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