Le choix puis l’aménagement d’un local fait partie des missions premières pour un masseur kinésithérapeute libéral. Dans tous les cas, la sécurité des biens et des personnes reste une des priorités en la matière.
Le cabinet de kinésithérapie, un lieu professionnel
Quil s’agisse d’une installation pour un jeune masseur kinésithérapeute, ayant décidé de se diriger dans la voie libérale, ou de répondre à une envie (ou un besoin) de déménager pour un kiné libéral déjà en activité, le choix du local reste un des points essentiels. Il faut néanmoins souligner que le masseur kinésithérapeute libéral nest pas contraint de disposer d’un local professionnel pour pouvoir exercer. Il peut se consacrer pleinement à la visite de ses patients à domicile. Cest ce que rappelle l’article 3.1 de la Convention Nationale des Masseurs Kinésithérapeutes :
Pour donner lieu à remboursement sur la base des tarifs conventionnels, les soins dispensés doivent être effectués soit à domicile en cas de nécessité médicale, soit dans des locaux distincts de tout local commercial et sans aucune communication avec celui-ci.
Ce local devra répondre à bien des obligations, puisque comme nous l’avions déjà souligné, il sera considéré comme un ERP, un établissement recevant du public. À ce titre, le cabinet de masseurs kinésithérapeutes devra satisfaire à de nombreuses contraintes, devant assurer la sécurité des patients, des kinés et de tous les visiteurs.
Masseurs kinésithérapeutes, un soignant certes, mais aussi un indépendant
Il ne s’agit pas ici de dresser la longue liste des obligations relevant du kiné libéral quant à l’aménagement et à l’organisation de son cabinet. Les règles de sécurité et d’accessibilité doivent en effet être strictement respectées, et ces mêmes obligations se retrouvent également en ce qui concerne les équipements, que les masseurs kinésithérapeutes utilisent au quotidien pour leurs soins. Mais on ne doit pas oublier non plus, que par définition, le masseur kinésithérapeute reste une profession libérale. Le choix de son local doit ainsi tenir compte des envies, des attentes et des préférences de sa patientèle.
On ne parle pas d’esthétisme ou d’aménagement du cabinet de kinésithérapie, même si ces aspects ne doivent pas être ignorés. En revanche, lors du choix de son futur cabinet, le kiné libéral devra réfléchir à l’implantation géographique de ce dernier. La situation du cabinet sera un atout (mais il peut aussi se transformer en un véritable obstacle au développement) si les patients peuvent le rejoindre rapidement et aisément. Il ne devra pas, par exemple, être trop isolé, ce qui impliquerait un temps de trajet trop long pour les patients. En termes d’accessibilité, la présence d’un parking sera un autre point souvent plébiscité par la patientèle. L’absence de places disponibles pour le stationnement ainsi que la mauvaise implantation d’un cabinet de kinésithérapeutes peuvent conduire les patients à aller voir un autre cabinet.
Le quotidien d’un cabinet de kinésithérapeutes, un suivi constant pour une sécurité permanente
Une fois le choix du local effectué en répondant à ces multiples critères, les masseurs kinésithérapeutes doivent alors sans cesse, comme pour tout professionnel de santé exerçant en libéral, s’adapter pour garantir confort et sécurité à l’ensemble des visiteurs. Certains cabinets nécessiteront des travaux de mise aux normes pour l’accessibilité des personnes à mobilité réduite, alors que d’autres impliqueront des travaux de sécurisation pour se prémunir d’incivilités ou même d’actes de délinquances. Système d’alarme, contrôle des accès au cabinet de kinésithérapie, vidéo-surveillance, …. Les solutions ne manquent pas pour renforcer la protection d’un tel local amené à recevoir du public.
Mais bien souvent, pris par le rythme frénétique de l’activité au quotidien, les professionnels ne pensent pas toujours à assurer leur propre sécurité, étant plus concentrés sur celle de leurs patients et/ou celle des visiteurs et autres collaborateurs du cabinet. Un fait divers récent nous rappelle cette évidence. Cest à Lézignan-Corbières, commune du département de l’Aude, qu’une masseur kinésithérapeute s’est faite « passer à tabac » par une patiente. Aux 10 jours d’incapacité de travail s’ajoute plus cruellement encore un choc psychologique, qui a amené la professionnelle agressée à décider de changer de lieu d’exercice. Un équipement naurait pas forcément pu éviter cette agression inqualifiable, mais la situation souligne bien à quel point, il faut tout envisager… Les cabinets de masseurs kinésithérapie seront-ils contraints de faire appel à des agents de surveillance et de sécurité ? On peut légitimement espérer que non !
Et vous, votre local, comment l’avez-vous choisi ? Et en matière de sécurisation des biens et des personnes, avez-vous réalisé des travaux ou des aménagements supplémentaires ces dernières années ?
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