Clarification, le maitre-mot pour la retraite des masseurs kinésithérapeutes

Publié par 8 septembre 2017

La retraite des masseurs kinésithérapeutes ne se caractérise plus, à ce jour, par sa complexité incompréhensible. Depuis le 01er janvier 2016, la Carpimko a en effet aligné sa gestion de la retraite des auxiliaires médicaux sur le régime général.  

Un seul organisme pour la retraite de base et la retraite complémentaire pour les masseurs kinésithérapeutes

 

Tous les MKDE, exerçant en libéral, connaissent parfaitement la Carpimko (Caisse autonome de retraite et de prévoyance des infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes, pédicures-podologues, orthophonistes et orthoptistes). Cette caisse autonome reste leur interlocuteur en ce qui concerne la prévoyance et la retraite.  La Carpimko a en charge non seulement la gestion du régime de base pour la retraite des kinés, mais aussi celle de la retraite complémentaire. Les règles sont parfois ardues à comprendre avec des règles de calcul, qui ne sont pas toujours les plus logiques. Cependant, depuis le 1er janvier 2016 et dans le cadre de l’uniformisation des différents régimes de retraite en France, la Carpimko a rendu son fonctionnement plus clair et plus conforme à ce qui se constate dans les autres régimes de retraite.

Aujourd’hui, un masseur kinésithérapeute peut prétendre à prendre sa retraite à partir de l’âge de 62 ans. Certes, une décote sera toujours appliquée en cas de trimestre manquant, mais régime de base et régime complémentaire peuvent néanmoins être liquidés à partir de cet âge.  Ce qui apparaît comme un alignement sur le régime général n’était pas possible avant 2016, ou alors avec d’importantes conséquences pour le kiné.

Un alignement de la retraite des masseurs kinésithérapeutes sur le régime général

Avant le 1er janvier 2016 et en conformité avec la législation en vigueur, la Carpimko liquidait la retraite des kinés à partir de 62 ans pour le régime de base uniquement. Des raisons obscures amenaient néanmoins la Caisse à n’accorder le régime complémentaire qu’à partir de l’âge de…65 ans. Ainsi, il y a encore deux ans, le masseur n’avait qu’un seul interlocuteur pour sa retraite et cet interlocuteur unique lui imposait deux dates différentes pour son départ en retraite : 62 ans pour le régime de base et 65 ans pour le régime complémentaire. La situation était devenue incompréhensible.

 

Le kiné pouvait toujours liquider l’ensemble de ses droits à 62 ans, âge légal défini par la loi. Dans ce cas, la Carpimko appliquait alors une décote de 4 % par année manquante. Ainsi, avant 2016, une masseur kinésithérapeute partant à la retraite à l’âge de 62 ans constatait une amputation de sa retraite complémentaire de 12 % (4 % par an pendant les 3 années le séparant de son 65ème anniversaire). Cette situation était ubuesque. Tout en soulignant le respect des règles et des lois, la Carpimko imposait un départ en retraite différé pour les masseurs comme pour toutes les professions paramédicales, qu’elle gérait. C’est désormais un mauvais souvenir.

En pratique, la retraite des masseurs kinésithérapeutes en toute facilité

Depuis le 1er janvier dernier, les règles de liquidation de la retraite des kinés ont donc été simplifiées. Le kiné devra demander par écrit la liquidation de ses droits 6 mois avant la date effective de son départ en retraite. Les masseurs kinésithérapeutes peuvent donc prendre leur retraite à partir de 62 ans, sans décote sur la retraite complémentaire. Attention, les abattements liés aux éventuels trimestres manquants sont toujours applicables. Pour aller plus loin dans l’alignement du régime de retraite des kinés sur le système général, ces abattements seront supprimés si le masseur poursuit son activité jusqu’à l’âge de 67 ans. C’est également partir de cet âge de 67 ans que chaque trimestre supplémentaire ouvrira droit à une majoration de 1.25 %.

Si les kinés peuvent se féliciter d’une normalisation de leur régime de retraire, ils peuvent néanmoins s’interroger, voire s’inquiéter, des réformes annoncées pour les années à venir. De nombreuses pistes sont évoquées pour viser l’équilibre des différents systèmes de retraite en France, mais aussi pour tous les uniformiser. Il faudra encore patienter quelques mois avant de connaitre les orientations, qui seront choisies en la matière.

 

Et vous, que pensez-vous du système de retraite applicable pour les masseurs ? Avez-vous déjà pensé à votre départ en retraite et à ses conséquences financières ? Quelles seraient, selon vous, les modifications à apporter ?

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