Covid-19 : les conséquences sur la comptabilité des kinés libéraux

Publié par 8 décembre 2021

Alors que la sortie de la crise sanitaire s’éloigne un peu plus de jour en jour, les kinés libéraux s’apprêtent, comme tout un chacun, à déclarer leurs revenus pour cette année 2021. Et la crise du COVID-19 a également de lourdes conséquences en la matière.

Les aides COVID versées sont-elles imposables pour les kinés libéraux ?

 

Depuis le début de la crise sanitaire, les autorités publiques se sont mobilisées pour soutenir les professionnels libéraux de santé. Le printemps 2020 a marqué le premier confinement avec l’obligation de fermer les cabinets de kinés libéraux, et donc de voir les revenus de ces professionnels s’effondrer. Pour permettre aux masseurs kinésithérapeutes, médecins, infirmières et autres soignants d’être prêts dès la sortie de crise, les autorités publiques les ont soutenus tant financièrement que matériellement. Si l’année 2020 a été une année particulière, 2021 l’est tout autant sur ce plan, puisque de nombreuses aides ont été maintenues pendant une bonne partie de l’année.

 

Si les aides COVID comme le fonds de solidarité, les exonérations de certaines charges, les sommes versées à l’occasion du DIPA (Dispositif d’indemnisation Perte d’Activité)… ont répondu aux besoins de tous les professionnels, ces derniers s’interrogent en cette fin d’année 2021 : ces aides doivent-elles être déclarées et sont-elles imposables ?  S’agissant des professions libérales en général et des kinés libéraux en particulier, le ministère de l’Économie a souvent rappelé la règle générale : toutes les aides liées à la crise sanitaire ne sont pas imposables. Cela n’empêche cependant pas les professionnels de santé de s’inquiéter et de se mobiliser contre des décisions jugées « injustes et incompréhensibles », comme la demande faite par la Sécurité sociale à certains kinés libéraux de rembourser un trop-perçu lié au DIPA.

Des charges déductibles plus importantes pour les kinés libéraux

 

En revanche, outre les conséquences de cette crise sanitaire sur l’activité même des kinés libéraux, ces professionnels de santé ont dû, pour pouvoir accueillir à nouveau les patients, respecter un protocole sanitaire strict. On se souvient des difficultés à s’approvisionner en masques, en blouses, en gel hydroalcoolique et plus généralement pour tout ce qui concerne les EPI au cours des premiers mois de l’année 2020. Le gouvernement avait même décidé d’assurer lui-même la livraison de ces équipements à tous les professionnels de santé jusqu’au début de l’automne.

 

En revanche, alors que la crise sanitaire était loin d’être terminée, la Direction Générale de la santé invitait tous les professionnels de santé à « s’organiser pour être en capacité de s’approvisionner de manière autonome à partir du 5 octobre ». Les kinés libéraux comme les autres professionnels de santé se voyaient même sommés de « constituer un stock de sécurité de masques chirurgicaux et FFP2 et autres EPI nécessaires à la prise en charge de patients Covid (gants, blouses, charlottes, tabliers, lunettes) correspondant à 3 semaines de consommation en temps de crise épidémique ».

 

Cette nouvelle obligation constituait (et continue encore aujourd’hui) une hausse significative des charges pour un cabinet de kinés libéraux, contraints également de respecter bien d’autres règles tant pour les visites à domicile que pour les éventuels soins de balnéothérapie.

 

Face à cette augmentation des charges des soignants s’ajoutent, comme nous l’avons évoqué, les conséquences de cette crise sur l’activité même des kinés libéraux. Entre les règles d’aération imposées pour tout lieu recevant du public, les règles définissant la distanciation physique et réduisant inéluctablement le nombre de patients, les « craintes » encore présentes de certains patients, …, l’activité au quotidien des kinés libéraux a été profondément transformée depuis plusieurs mois. Et cette situation « inquiète » un grand nombre de professionnels, qui devront, dans quelques semaines, remplir leur déclaration de revenus (déclaration 2035 ou liasse fiscale, déclaration de revenus 2042 C PRO…). Il ne s’agit pas tant de cette année 2021, qui restera, comme la précédente, une période à part, mais bien de l’avenir même de la profession.

 

Et vous, sur un plan comptable et économique, comment jugez-vous cette année 2021 ? Nourrissez-vous des craintes quant à ces charges en hausse face à une activité encore perturbée ? Estimez-vous que cela n’est que passager ou est appelé à durer ?

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