Parmi les multiples éléments conduisant au choix de devenir kiné libéral ou de rejoindre l’hôpital, la question de la rémunération intéresse au plus haut point les étudiants actuels des IFMK. Alors quelles sont les données à garder en tête en la matière, mais aussi quelles sont les évolutions possibles à court et moyen terme ?
Devenir kinésithérapeute, une formation unique pour des exercices multiples
C’est une question essentielle pour les étudiantes et les étudiants en Institut de Formation en Masso Kinésithérapie (IFMK) : sous quelle forme exercer son métier une fois le diplôme d’Etat décroché ? De nombreuses possibilités s’ouvrent aux masseurs kinésithérapeutes. Ils peuvent rejoindre le milieu hospitalier, puisque la fonction publique hospitalière recrute en permanence ces professionnels de santé. Ils pourront aussi préférer prodiguer leurs soins dans un centre spécialisé (établissement thermal, centre de remise en forme, …). Une grande majorité préfèrera enfin choisir la voie de l’indépendance en devenant kiné libéral.
Même une fois ce choix effectué, les masseurs kinésithérapeutes pourront se spécialiser ou se distinguer de leurs confrères et consœurs. Kiné du sport, kiné gériatrique, kiné respiratoire…, ces spécialités pourront même prendre d’autres formes comme une formation en chiropraxie ou en ostéopathie. Même un jeune kiné libéral pourra décider de créer son cabinet en privilégiant les visites à domicile, par exemple…
Il existe donc bien d’innombrables possibilités pour exercer le métier de masseur kinésithérapeute, et le jeune diplômé doit pouvoir faire son choix en toute connaissance de cause. Ses envies et ses ambitions personnelles représentent un critère d’importance dans cette sélection, toute comme il sera nécessaire de se renseigner sur le niveau de rémunération, offert par chacune des voies envisageables.
La rémunération des masseurs kinésithérapeutes, une grande diversité à connaître
Au 31 décembre 2019, on comptait 89 109 masseurs kinésithérapeutes inscrits à l’ordre. L’écrasante majorité de ces professionnels (85,38 %) exerce en tant que kiné libéral alors qu’ils ne sont que 13 026 à avoir choisi le statut de salarié. Ces deux grandes voies ouvertes se caractérisent par deux niveaux de rémunération bien différents.
Le salaire d’un masseur kinésithérapeute hospitalier
Bien qu’il puisse exister des différences en fonction des établissements concernés, le salaire moyen d’un masseur kinésithérapeute débutant est compris entre 1 700 et 2 100 nets mensuels. Des primes peuvent être accordées en fonction de la situation de chacun, et un véritable plan de carrière est d’ores et déjà effectif en milieu hospitalier. En fin de carrière, le masseur kinésithérapeute peut percevoir entre 2 600 et 3 100 nets par mois hors primes.
La rémunération moyenne d’un kiné libéral
Etablir une telle moyenne pour les kinés libéraux masque, il est important de le préciser, une multitude de situations bien différentes. Le kiné libéral peut exercer seul ou en maison de santé. Il peut concentrer la majorité de son temps à l’accueil de ses patients en cabinet ou au contraire privilégier les visites à domicile. En fonction du lieu d’installation, de l’intensité de l’activité professionnelle, les revenus des kinés libéraux peuvent connaitre de grandes variations.
En moyenne, les revenus d’un kiné libéral représentent 40 % des soins facturés par le professionnel. En 2018, le revenu moyen d’un kiné libéral était estimé entre 2 600 et 3 200 mensuels pour environ 80 000 encaissés.
Des dispositifs pour rendre le métier de kinésithérapeute hospitalier plus attractif
La crise sanitaire du coronavirus a cependant mis en avant le manque criant de kinésithérapeutes en milieu hospitalier. Dans la foulée des mesures annoncés par le gouvernement, le « Ségur de la Santé » a confirmé l’ambition de rendre le milieu hospitalier plus attractif, tant en termes de rémunération qu’en termes d’organisation du travail, et ce pour toutes les professions médicales et paramédicales. Une revalorisation salariale a déjà été actée, même si les kinés hospitaliers devront attendre le Printemps prochain pour en connaitre le niveau. Tout l’objectif est de rendre l’hôpital aussi attractif que la possibilité de devenir kiné libéral. La répartition pourrait alors être amenée à changer, mais il faudra attendre plusieurs mois, voire plusieurs années, pour connaitre les effets concrets de ces annonces.
Et vous, pensez-vous que ces annonces faites il y a quelques semaines vont inciter les étudiantes et étudiants à privilégier la voie hospitalière ?
Soyez le premier à laisser un commentaire sur "Le salaire du kiné libéral et hospitalier : un critère de choix pour les étudiants ?"