Dans quelques jours, les masseurs kinésithérapeutes libéraux d’Île-de-France pourront s’inscrire gratuitement sur le ROR. D’autres régions sont appelées à suivre prochainement, alors que faut-il attendre de cette nouvelle possibilité offerte aux kinés libéraux ?
Le ROR, un outil destiné à tous les professionnels de santé ?
Les professionnels de santé, et les masseurs kinésithérapeutes libéraux notamment, le connaissent bien, même si ce ROR reste méconnu ou même totalement inconnu au grand public. Le Répertoire Opérationnel des Ressources apparaît être l’outil pratique au quotidien pour connaître tous les acteurs d’une région donnée, tant en ce qui concerne le champ médical, que social ou médico-social. Le ROR, établi dans chaque région de France, doit permettre d’identifier rapidement et facilement les masseurs kinésithérapeutes, médecins et autres soignants d’un secteur géographique donné ou ceux, susceptibles de répondre à une demande de soins spécifiques.
Consultable par les établissements de santé et les structures médicales, le ROR vise à renforcer la coordination, la connaissance et donc à améliorer la qualité du parcours de soins des patients, notamment en ce qui concerne la continuité de ceux-ci. Grâce à un accord signé le 06 octobre 2017, les kinés libéraux d’Île-de-France pourront désormais s’inscrire gratuitement sur cet outil innovant. Les masseurs kinésithérapeutes libéraux de la région Occitanie sont d’ores et déjà concernés par cette évolution, et bien d’autres régions de France sont sur les rangs pour rejoindre le mouvement, qui sera, dans un avenir proche, généralisé à l’ensemble du territoire.
Les kinés libéraux et le ROR, quels avantages pour quels objectifs ?
Même si les kinés franciliens devront attendre encore quelques jours avant de pouvoir s’inscrire sur le ROR, les détails techniques et les modalités de mise en œuvre sont déjà précisés. Grâce à sa carte CPS, chaque kinésithérapeute pourra donc s’inscrire sur le portail du ROR, en détaillant précisément les activités qu’il pratique au sein de son cabinet. Pour cela, il disposera de 50 pratiques distinctes, déjà validés par l’Ordre des masseurs-kinésithérapeutes lui-même. Bien évidemment, le kiné libéral pourra, à tout instant, modifier la fiche le concernant. Une fois active, la fiche pourra donc être consultée par toutes celles et ceux, qui ont accès à ce portail des ressources de l’offre de soins.
Le premier objectif pour les masseurs kinésithérapeutes libéraux consiste bien à être plus visible et mieux connu de la part de ses confrères et consœurs d’une part, mais aussi de la part de tous les autres acteurs de santé de la région. Les spécificités de chacun seront ainsi clairement identifiées. Cest un progrès conséquent pour les masseurs kinésithérapeutes libéraux, puisque l’extension du ROR aux kinés en Île-de-France résulte en partie d’une étude, qui soulignait la forte méconnaissance de l’activité des masseurs kinésithérapeutes par les autres acteurs de santé (URPS Kiné Île-de-France. 2016). Le ROR devra permettre de combler cette méconnaissance, tout en offrant un support de visibilité aux kinés libéraux.
Le ROR et les kinés libéraux, vers la santé de demain ?
D’autre part, en pouvant accéder à leur tour à ce portail du ROR, les kinés libéraux seront plus à même de mieux orienter leurs propres patients, en disposant de toutes les informations dont ils ont besoin sur l’offre de soins dans leur région. Le ROR apparait donc bien comme l’outil numérique tant attendu par les masseurs kinésithérapeutes libéraux pour se faire connaître (et surtout faire connaître leurs spécialités) mais aussi comme le portail leur permettant de mieux accompagner leurs patients. On comprend mieux pourquoi cette première extension du ROR aux kinés en Île-de-France sera suivie de bien d’autres dans les mois ou les années à venir.
Le ROR préfigure ainsi la nécessité de relier tous les professionnels de santé d’une part, mais aussi ces mêmes professionnels et les multiples structures médicales. En concentrant sur un portail unique hôpital et soins de ville, l’ambition consiste bien à renforcer la coordination pour garantir qualité et continuité de soins. Cela apparait comme une absolue nécessité, d’autant plus au regard des priorités définies par le Ministère de la Santé, notamment en ce qui concerne la lutte contre les déserts médicaux. Car, à terme, une telle plateforme pourrait aussi devenir interrégionale et se concentrer sur la notion de territoire.
Et vous, le ROR, vous l’attendez avec impatience ou vous attendez de voir ? Estimez-vous que le ROR soit un tremplin supplémentaire et efficace pour la promotion de l’activité des masseurs kinésithérapeutes ?
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