Les kinés libéraux, des acteurs clés de la stratégie de prévention

La rentrée 2023 des kinés libéraux sous le signe de la prévention 

 

Comme à chaque rentrée de septembre, les masseurs kinésithérapeutes et plus généralement les soignants hospitaliers et libéraux doivent répondre à de nombreuses questions en termes d’organisation et de projet pour faire évoluer leur profession. En 2023, les organisations représentatives de la profession se divisent encore sur la signature du nouvel avenant conventionnel et débattent pour adopter une position commune face aux multiples sujets, pour lesquels le ministère de la Santé a d’ores et déjà annoncé des évolutions. Mais en 2023, la rentrée des kinés libéraux et hospitaliers s’effectuera aussi sous le signe de la prévention.

 

On se souvient, que ces professionnels de santé se sont félicités, que M. François Braun a été nommé ministre de la Santé et de la prévention. Le simple changement de dénomination de ce ministère était déjà une reconnaissance et une réponse apportée aux revendications anciennes de la profession. Renforcer la prévention fait partie de la mission même des kinésithérapeutes, dont le rôle dépasse amplement celui des soins dispensés, avec une part de plus en plus active dans l’éducation et l’information des patientes et des patients. Et cette rentrée 2023 représente l’occasion idéale pour attester de cette mission préventive, et les kinés veulent le faire savoir à l’ensemble de la population.

Des écoliers aux personnes âgées, les kinés doivent pouvoir s’adresser à l’ensemble de la population 

 

En matière de prévention, les masseurs kinésithérapeutes doivent pouvoir s’adresser à tous les patients et dans tous les milieux. S’ils peuvent ainsi intervenir au sein même des entreprises, notamment pour prévenir et lutter contre les troubles musculo-squelettiques (TMS), ils doivent   également intervenir auprès des plus jeunes. C’est essentiel pour participer à la lutte contre l’un des maux du siècle : le mal de dos. Depuis deux ans, les kinés libéraux participent ainsi à une opération visant à la “prévention des troubles du rachis en milieu scolaire.” 

 

Outre le dépistage de la scoliose, les kinés libéraux participant à l’opération dans un des 13 départements concernés, ont aussi un rôle prépondérant pour insister sur l’importance de prendre soin de son dos, et ce, dès le plus jeune âge. Dans la même finalité, le syndicat national des masseurs kinésithérapeutes rééducateurs (SNMKR) a même publié un communiqué de presse « Rentrée scolaire : prenons soin de notre dos et de celui de nos enfants ».

 

Mais les kinés libéraux n’interviennent pas seulement auprès des plus jeunes et des salariés en entreprise, ils sont aussi les garants d’une bonne santé pour les plus âgés. Ainsi, les kinés libéraux sont mobilisés auprès de l’Assurance Maladie pour lutter contre une des causes les plus importantes dans la santé des personnes âgées : les chutes. Une personne sur deux de plus de 80 ans est victime de ces chutes, contre lesquelles les autorités publiques veulent trouver des réponses, qui doivent notamment passer par l’éducation, l’information et la prévention.

 

Là encore, diverses expérimentations sont menées partout en France, et pour chacune d’entre elles, les masseurs kinésithérapeutes tiennent un rôle essentiel. Prévenir plutôt que guérir, l’adage doit devenir une réalité pour tous les professionnels concernés. La prévention devrait encore occuper une place plus importante dans les années à venir dans le quotidien des kinés libéraux.

 

Et vous, dans quelle opération de sensibilisation et/ou de prévention êtes-vous engagés ? Comment imaginez-vous la montée en puissance des actions de ce genre dans votre quotidien ?