Alors que le mouvement des Gilets Jaunes interroge aussi la profession des kinés libéraux, certains témoignages nous rappellent, avec force, que cette profession est aussi une question de passion et d’engagement.
Des blouses blanches aux gilets jaunes, le quotidien des kinés libéraux
Difficile, en cette période troublée, d’évoquer le quotidien des masseurs kinésithérapeutes sans s’attarder sur les contestations exprimées par les Gilets Jaunes. Si ces derniers ont initié leur mouvement de contestation en s’indignant de la hausse du prix des carburants, cette dernière ne laisse pas insensible les kinés libéraux, surtout ceux qui ont choisi de consacrer tout ou partie de leur activité à la visite de leurs patients à leur domicile. Quils soient actifs dans ce mouvement de contestation, sympathisants aux revendications portées par ces gilets jaunes ou opposants à ces demandes hétéroclites, les kinés libéraux ne sont jamais indifférents à ces préoccupations du quotidien.
Cependant, certains professionnels préfèrent souligner les joies et les satisfactions, que leur procure leur métier au quotidien, sans pour autant se dégager de ces tracas de tous les jours, et certains témoignages sont plus touchants que d’autres. Ainsi, lorsque les journalistes de La Montagne évoquent leur rencontre avec un kiné libéral installé à Besse en Auvergne, cest toute une profession qui se retrouve mise sur le devant de la scène. Il faut dire, que Marcel Blanquet pourrait écrire, à lui seul, une histoire contemporaine de la masso kinésithérapie libérale puisque l’année prochaine, ce masseur kinésithérapeute fêtera les 50 ans de son installation.
Kiné libéral depuis un demi-siècle, une vocation et une passion
Un demi-siècle, que M. Blanquet s’est installé comme masseur kinésithérapeute, et si aujourd’hui la problématique des déserts médicaux et des zones surdotées en kinés libéraux fait rage, il nous rappelle avec malice : « Pendant quarante ans, jai été le seul kiné du secteur ». Les problèmes liés à la route et à l’automobile, il connait bien. « Je fais entre 120 et 130 km par jour. Et jai calculé qu’en 50 ans, jai déjà dû faire plus de 500.000 kilomètres »
Un demi-siècle d’exercice pour un demi-million de kilomètres parcourus, autant dire que la vie professionnelle de ce masseur kinésithérapeute libéral octogénaire a de quoi impressionner.
Certains s’interrogent déjà à la lecture de ces quelques lignes, et ils ont bien raison. Cela fait bien plus de 15 ans, que ce kiné libéral aurait dû prendre sa retraite et pourtant, il prend toujours autant e plaisirs à visiter ses patients. S’il avoue fièrement « jadore ce que je fais », le kiné libéral nenvisage pas pour le moment de s’arrêter, même s’il avoue se poser la question de temps en temps.
« Quand la passion ne sera plus là, je marrêterai. (…) Passion et raison ne font pas bon ménage, donc il faudra bien un de ces jours que la raison l’emporte ».
Cest donc par passion, qu’il continue d’exercer ce métier de kiné libéral, même si, au détour de la conversation, il admet une autre explication aux journalistes venus l’interroger : « il y a une vraie indifférence vis-à-vis des retraités, un rejet de la pyramide sociale ». La peur de l’oubli et du rejet, autant dire qu’après 50 ans de vie professionnelle, M. Blanquet peut se rassurer tant ses patients sont là pour lui rappeler le rôle et l’importance qu’il a joué pendant toutes ces années. Un témoignage émouvant, qui rappelle que devenir kiné libéral repose aujourd’hui comme hier sur cette passion et cet engagement.
Et vous, que vous inspire ce témoignage d’un kiné libéral, qui célèbre ses 50 ans d’activité ? Estimez-vous que vous pourriez, vous aussi, atteindre ce seuil fatidique ?
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