Le 6 juillet dernier, la CARPIMKO a rendu public les résultats du scrutin devant permettre de renouveler la moitié de son conseil d’administration. La participation des masseurs kinésithérapeutes et de toutes les autres professions concernées est jugée trop faible par rapport à l’importance des enjeux. Pourquoi ? Comment l’expliquer ?
La CARPIMKO, des élections pour surmonter les enjeux à venir
Caisse autonome de retraite et de prévoyance des auxiliaires de santé, la CARPIMKO est gérée par un conseil d’administration composé de 22 membres. Ces derniers sont élus par les adhérents et représentent les différentes professions, dont la CARPIMKO a la charge… Les praticiens de santé affilés à la CARPIMKO représentent les infirmiers, les masseurs-kinésithérapeutes, les pédicures-podologues, les orthophonistes et les orthoptistes. En cette année 2022, la CARPIMKO devait donc renouveler la moitié de son conseil d’administration et des élections étaient donc organisées du 22 juin au 6 juillet dernier. Si tous les adhérents étaient appelés à participer à ce scrutin organisé en ligne, il fallait élire :
- 3 membres titulaires et 3 membres suppléants pour les infirmiers
- 3 membres titulaires et 3 membres suppléant pour les masseurs – kinésithérapeutes
- 1 membre titulaire et 1 membre suppléant pour les pédicures – podologues
- 1 membre titulaire et 1 membre suppléant pour les orthophonistes
- 1 membre titulaire et 1 membre suppléant pour les orthoptistes
- 1 membre titulaire et 1 membre suppléant pour le collège des retraités
Parce que la CARPIMKO représente un interlocuteur privilégié entre les autorités publiques et les différentes professions de santé, ces élections 2022 représentaient un enjeu majeur. En effet, Emmanuel Macron, président de la République, a déjà souligné que la prochaine réforme des retraites devrait être appliquée à l’été 2023.
Une mobilisation bien en deçà des enjeux de la réforme des retraites
Les enjeux sont donc de taille, et quelle que soit la profession concernée, tous les syndicats représentatifs ont appelé à la mobilisation générale de leurs affiliés. En effet, ces organisations de masseurs kinésithérapeutes, d’infirmiers… redoutaient une certaine désaffection et un certain désintérêt, notamment à cause de :
- Un épuisement après deux années de crise sanitaire,
- Une lassitude après deux autres scrutins depuis le début de l’année (élection présidentielle et élection législative).
Malgré ces appels à la mobilisation générale et malgré l’importance des enjeux, la participation a été bien plus faible que ce que l’on aurait pu espérer. Ainsi, les infirmières et infirmiers, qui constituent le premier corps électoral de la Carpimko, ne se sont pas sentis concernés par ce scrutin puisque moins d’une infirmière sur 9 (8.42 %) a pris le temps de voter, alors qu’en 2019, près d’une infirmière sur 5 (19.2 %) avait exprimé un choix.
Pour les masseurs kinésithérapeutes, 16.51 % des 69.331 adhérents se sont exprimés. La liste de la Fédération Française des Masseurs Kinésithérapeutes Rééducateurs (FFMKR) a obtenu 2 siège alors que la liste Alizé en a obtenu un. Si l’ensemble des syndicats participant à ce scrutin ont regretté un taux de participation, qui nest pas à la hauteur des enjeux, la FFMKR a néanmoins affiché sa volonté de tenir ses engagements, qu’elle a tenu à rappeler dès l publication des résultats :
- Une revalorisation des honoraires ;
- Le maintien de l’autonomie de la CARPIMKO ;
- L’indexation de la pension des kinésithérapeutes sur l’inflation ;
- L’amélioration de la retraite complémentaire, de la protection sociale et des droits parentaux
- L’alignement de l’ASV sur celui des médecins.
Et vous, avez-vous participé au scrutin organisé par la CARPIMKO ? Comment analysez-vous les résultats de ce vote et notamment la faiblesse de ce taux de participation ? Estimez-vous que la CARPIMKO puisse peser lors des discussions au cours du débat sur la réforme des retraites ?
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