Les kinés, les champions de l’optimisme ?

Publié par 23 août 2017

Le baromètre 2017 du moral des professionnels de santé révèle que les masseurs kinésithérapeutes sont les plus confiants et les plus optimistes. Ce titre de champion ne masque cependant pas les sujets d’inquiétude, qui peuvent exister au sein de la profession.

Le moral des masseurs kinésithérapeutes sur la voie du redressement ? 

 

Pour la 6ème année consécutive, l’observatoire CMV Mediforce, filiale de la banque BNP Paribas, a publié son rapport annuel sur le moral des professionnels libéraux de santé. Réalisée en collaboration avec l’Institut Visions & Talents, cette édition 2017, publiée le 27 avril dernier, revient sur le moral et le questionnement des PLS (Professions Libérales de Santé). 8 professions sont concernées : pharmaciens, médecins généralistes, chirurgiens – dentistes, infirmiers, kinésithérapeutes – ostéopathes, vétérinaires, biologistes et radiologues. Même si l’impression générale tend à une amélioration sensible du moral des PLS, les résultats sont à modérer cependant.

 

Il faut dire, que depuis le lancement de cette étude annuelle en 2011, le moral des kinés et des autres professionnels de santé était à la baisse. Le frémissement, noté en 2015, s’accentue donc en 2016. De là à dire que les professionnels concernés sont optimistes, il y a encore de la marge, puisqu’en moyenne l’ensemble des professionnels de santé attribue la note de 5/10 lorsqu’il s’agit de se prononcer sur la situation générale de la profession. Une note moyenne donc, d’autant plus si on la rapproche de celle obtenue en 2011 (5.7) et qui ne cessait de dégringoler depuis (jusqu’à 4.8 en 2014 avec un frémissement en 2015 à 4.9).

Les masseurs kinésithérapeutes en quête de confiance dans l’avenir !

 

Les masseurs kinésithérapeutes se montrent bien plus confiants en attribuant la note de 5.7 /10. Comme le souligne le rapport annuel, les masseurs kinésithérapeutes sont les plus optimistes des PLS concernées. Cela ne signifie pas que ces professionnels ne s’interrogent pas sur les conditions d’exercice de leur profession ni même de leur avenir, bien au contraire. À la question « d’après l’idée que vous vous en faites, comment voyez-vous la situation de la profession dans les années à venir ? », les kinés affichent une confiance prudente avec une note moyenne de 5/10. Plus d’un masseur kinésithérapeute sur 3 (37 %) est plus sévère en attribuant une note inférieure ou égale à 4.

 

Cet optimisme des kinés se ressent encore lorsqu’il s’agit de conseiller la profession à un jeune souhaitant se lancer. Ils sont ainsi 74 % à afficher leur soutien, quand les PLS en général expriment ce soutien à 51 % seulement. Même s’il est difficile d’expliquer cette confiance dans l’avenir et cet optimisme dans une profession, le rapport souligne que les 94 % des masseurs sont fiers de leur métier (quand la moyenne est à 87 %) et que plus de 9 masseurs sur 10 considèrent leur métier comme très stimulant au quotidien.

Une confiance des kinés pour solutionner les problématiques qui se posent

 

Loin d’être angélique ou naïve, la perception des masseurs kinésithérapeutes n’élude pas pour autant les problèmes qui se posent. 86 % d’entre eux affichent leur volonté d’avoir plus de contacts avec les autres professionnels de santé, alors qu’en moyenne, les PLS ne sont que 68 % à exprimer le même désir.

 

D’autre part, la profession exprime son inquiétude face aux contraintes administratives, qui augmentent avec le temps, mais souligne aussi son incompréhension face à l’absence de reconnaissance. On retrouve donc les mêmes griefs que les autres professionnels de santé concernés. Un point ressort cependant comme plus préoccupant pour les kinés que pour le reste des PLS : la question de la rémunération. Si l’ensemble des PLS estime à 43 % que la rémunération est une source de déception, ils sont 58 % des masseurs kinésithérapeutes à exprimer le même sentiment. Ils sont même 79 % (contre 67 % pour l’ensemble des PLS) à estimer que leur travail rapporte peu par rapport à la charge de travail.

 

Même si les kinés apparaissent comme les champions de l’optimisme et de la confiance dans cette étude 2017, ils expriment néanmoins des inquiétudes et soulignent des sujets de discorde les opposant à leur autorité de tutelle. La profession réussira-t-elle à conserver cette vision plus apaisée de la situation ? La réponse sera donnée avec l’édition 2018 de ce baromètre.

 

Et vous, quel est votre avis sur votre profession ? Optimisme ou inquiétude ? Quelles sont vos craintes et vos inquiétudes pour l’avenir ?

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