Cétait une promesse du gouvernement, et cest devenu, depuis le 15 juillet, une réalité. Un Centre National d’Appui à la qualité de vie des étudiants en santé a été créé. Cela va-t-il réellement changer le quotidien des étudiants en Masso-kinésithérapie notamment ?
Prendre soin des étudiants, futurs kinés libéraux et soignants de la France de demain
Alors qu’une grande majorité de Françaises et de Français sont partis (ou s’apprêtent à le faire) en vacances, les futurs étudiants en filière de santé ont appris ces derniers jours la création officielle d’un Centre National d’appui (CNA) à la qualité de vie des étudiants en santé. Il faut dire, qu’Agnès Buzyn, Ministre de la Santé et des Solidarités, avait annoncé, dès 2018, que la qualité de vie des futurs kinés libéraux et plus généralement de tous les étudiants en filière de santé était une priorité dans l’action gouvernementale. Un rapport avait même été commandé sur le sujet au Docteur Donata Marra et les constats étaient sévères.
Aussi, ce 15 juillet 2019, la Ministre de la Santé et la Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Mme Frédérique VIDAL, oint officialisé la création de ce CNA, qui doit permettre d’accompagner la profonde réforme des études de santé entreprise par le gouvernement. Dans un dossier de presse rendu public en cette mi-juillet, les deux Ministres s’accordent pour souligner qu’ « Aujourd’hui, il est temps de lancer la structure de coordination nationale pour favoriser une meilleure qualité de vie : le centre national d’appui pour la qualité de vie des étudiants en santé. »
Les étudiants en filière de santé, l’avenir du système de Santé à protéger
Cette création fait partie des 15 mesures annoncées au Printemps 2018 par le Ministère de la Santé pour assurer et renforcer la Qualité de Vie des Étudiants en Santé (QVES). Cela concerne l’accompagnement personnalisé et le dépistage de certains troubles, mais aussi la Réforme des études de santé, devant permettre aux étudiantes et aux étudiants de se réorienter plus aisément à l’avenir. L’intégration de toutes les formations paramédicales à la voie universitaire, la suppression de la PACES, la levée du numerus Clausus, l’instauration du Service Sanitaire… Toutes ces réformes des études de santé ne sont pas sans conséquences, selon le rapport du Dr Marra, sur le bien-être des étudiants. Et cest à ces difficultés que le CNA, nouvellement créé, devra apporter des solutions adaptées et efficientes.
Si les futurs kinés libéraux comme plus généralement tous les étudiants en santé concernés ne peuvent que se féliciter que les autorités se préoccupent de leur sort et de leur bien-être, ils soulignent néanmoins, que des problèmes de fond ne sont toujours pas pris en compte, notamment en ce qui concerne l’organisation et la reconnaissance des études en masso-kinésithérapie après la suppression de la PACES à la rentrée 2020.
Le CNA, un nouveau départ pour le bien-être des étudiants en masso-kinésithérapie
Bien que le gouvernement se soit engagé sur 15 mesures concrètes en ce qui concerne la QVES, la Ministre Frédérique Vidal a souligné que la création du CNA constituait le cœur de l’ambition gouvernementale : « Si nous sommes réunis aujourd’hui, ce nest pas pour concrétiser seulement l’une de ces mesures, mais pour lancer celle qui rend toutes les autres possibles ». Les premières actions concrètes du CNA sont annoncées dès la rentrée 2019, tant la situation est critique. La Ministre de la Santé, Mme Agnès Buzyn, reconnait volontiers que « Certaines causes de mal-être de nos étudiants sont liées à l’organisation même de nos formations » sans toutefois préciser les mesures concrètes, qui pourraient permettre de sortir de cette situation.
Et en s’attachant au bien-être des étudiants en santé d’aujourd’hui, le gouvernement entend renforcer le bien-être des kinés libéraux et des professionnels de santé, comme l’a parfaitement résumé Mme Buzyn :
« L’épanouissement dans les études préfigure souvent l’épanouissement dans une carrière professionnelle et au-delà dans une vie. »
Les ambitions portées sur ce Centre National d’appui à la qualité de vie des étudiants en santé sont donc très fortes. On peut regretter que l’annonce ait été faite à un moment où les principaux syndicats d’étudiants, mais aussi les conseils représentatifs des professionnels de santé concernés, soient aux abonnés absents. Il faudra donc attendre quelques semaines pour voir si les ambitions affichées sont à la hauteur des attentes des étudiantes et des étudiants.
Et vous, estimez-vous que la création de ce Centre National d’appui soit un élément de nature à améliorer les conditions de vie des futurs kinés libéraux ou hospitaliers ?
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