Quelle rentrée pour les kinés libéraux en 2018 ?

L’été 2018 restera dans les annales. Les épisodes caniculaires se sont succédé et l’équipe de France a décroché sa seconde étoile en remportant la coupe du monde de football. Les kinés libéraux et hospitaliers ont connu un été stressant, et il leur faudra encore attendre quelques jours avant de pouvoir s’apaiser en découvrant les détails de la prochaine réforme de la Santé en France.

Un été 2018 inquiétant et source de stress pour les masseurs kinésithérapeutes libéraux

 

L’été a été chaud pour les kinés libéraux et toutes les autres professions de santé, et sur tous les plans. Au début du mois de juillet, les kinés libéraux exprimaient leur mécontentement face à la publication d’un décret organisant la formation et les compétences des chiropracteurs. Les masseurs kinésithérapeutes dénonçaient une attaque en règle contre la profession. Le rassemblement du 5 juillet dernier visait aussi à revendiquer une revalorisation économique pour les masseurs kinésithérapeutes hospitaliers. Quelques jours plus tard, une étude officielle soulignait la progression démographique de la profession, soulignant que le nombre de masseurs kinésithérapeutes serait, à plus ou moins court terme, trop important au vu des besoins de la population française.

 

Bien évidemment, cette hausse du nombre de kinésithérapeutes était principalement soulignée pour les kinés libéraux, au vu de la pénurie de masseurs kinésithérapeutes hospitaliers. Enfin, l’été 2018 restera, dans les annales de la météo française, comme étant une des saisons les plus chaudes connues par l’Hexagone. Les différents épisodes caniculaires de l’été n’ont pas facilité le quotidien dans les cabinets de kinés libéraux. C’est donc un été mouvementé qu’a vécu la profession, qui s’apprête, comme tout un chacun, à effectuer sa rentrée.

L’annonce de la réforme de notre système de santé, une nouvelle angoisse pour les kinés libéraux

 

Repoussée à plusieurs reprises, la grande réforme de notre système de Santé sera rendue publique à la mi-septembre, si l’on en croit les déclarations récentes du ministère de la Santé. Si cette réforme devrait transformer en profondeur l’hôpital, les soins de ville ne seraient pas épargnés, avec l’objectif affiché d’optimiser et de renforcer les synergies hôpital/ médecine de ville. La question de la démographie des kinés libéraux (avec la problématique récurrente de la régulation des nouvelles installations) devrait également être abordée, puisqu’un plan entier de cette Réforme tant annoncée visera à garantir l’égalité d’accès aux soins pour tous les Français et toutes les Françaises.

 

Entre les déserts médicaux, qui suscitent la colère d’un grand nombre de nos concitoyens, et cette nouvelle interrogation liée au nombre de kinés libéraux sur le territoire, les positions du gouvernement restent très attendues pour clarifier la situation. Enfin, puisque cette réforme se veut globale et durable, il est probable qu’elle revienne définitivement sur la question de la formation des masseurs kinésithérapeutes. Si on semble bien se diriger vers une universitarisation de la formation des kinés, le prochain texte de loi devrait en définir les modalités exactes.

Une rentrée 2018 sous le signe du changement, les étudiants kinés sont aussi concernés

 

Les prochaines annonces devraient susciter de nombreuses réactions dans les prochaines semaines, qu’elles proviennent de kinés libéraux ou de tout autre professionnel de santé. La réforme sera guidée par de nouveaux objectifs, à commencer par la prévention. Cette dernière est devenue un enjeu majeur et sera à l’origine de nombreuses décisions à venir. C’est déjà cette ambition de la prévention qui explique l’instauration, à partir de cette rentrée 2018-2019, d’un service sanitaire obligatoire.

 

Ce dernier s’adresse aux étudiants kinés et plus généralement à toutes celles et ceux qui suivent une formation médicale. Ils devront désormais consacrer une partie de leur formation à des actions de prévention à destination d’un public ciblé. Un changement déjà acté pour les masseurs kinésithérapeutes en formation, alors que les kinés libéraux, eux, devront encore attendre quelques jours pour en savoir plus sur cette vaste réforme.

 

Et vous, qu’attendez-vous de cette Grande réforme du système de la santé de manière générale, mais aussi en ce qui concerne la profession de kiné libéral ? Pensez-vous que la réforme sera à la hauteur des promesses qui sont faites, depuis plusieurs mois, par les autorités publiques ?