Quels changements pour les études de kinés à la rentrée de septembre 2020 ?

Publié par 31 juillet 2020

Avant de devenir kiné libéral, l’étudiant devra d’abord réussir son cursus et obtenir le diplôme d’État. Et les études pour devenir kiné comme l’ensemble du premier cycle des études de santé change à la rentrée de septembre 2020. Quelles sont les conséquences pour les études en Masso-kinésithérapie ?

L’accès aux études en masso-kinésithérapie réorganisée comme toutes les études de santé

 

Médecins généralistes, kinés libéraux, infirmières hospitalières, … une grande partie des professionnels de santé partageaient un même jugement critique sur le premier cycle des études de santé. Bien souvent, la première année commune aux études de santé (PACES) était dénoncée pour les conditions éprouvantes (pour certains) et inadmissibles pour d’autres. De nombreux étudiants dénonçaient la (trop ?) grande sélectivité de cette formation, qui était néanmoins nécessaire pour pouvoir devenir kiné libéral ou hospitalier notamment. En effet, plus de 3 étudiants sur 4 en Institut de formation en masso-kinésithérapie (IKMK) étaient issus de cette PACES, le dernier quart se partageant entre une première année de licence de biologie ou une première année en Sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS).

 

La situation a changé, puisque la PACES a connu sa dernière année d’existence, car elle disparait définitivement à la rentrée de septembre 2020. La réforme du premier cycle des études de santé a été adoptée définitivement en 2019 avec un objectif commun pour les futurs kinés et autres sages-femmes :  garantir la diversification des parcours des futurs soignants. Cela permettra aussi, selon de nombreux syndicats professionnels, de réduire ce qui est présenté comme un « immense gâchis humain ».

Quels changements dans la formation des futurs kinés libéraux ou hospitaliers ?

 

Pour devenir masseur-kinésithérapeute, l’étudiant ou l’étudiante devra toujours suivre un cursus au sein d’un IFMK. En revanche, les voies d’accès ont été revues. Deux nouvelles voies d’admission ont ainsi été créées tout en conservant les voies biologie et STAPS.

 

  • Biologie et STAPS
    Ces filières permettent, comme avant, de pouvoir poser sa candidature à un IFMK. Les étudiants, qui n’arrivent pas à franchir cette ultime sélection, pourront continuer leurs études en seconde année de leur filière.

 

  • Le PASS pour Parcours Spécifique « Accès Santé »
    Disponible dans les facultés de Santé, cette voie universitaire permet aux futurs professionnels de santé de suivre un cursus spécifique « Accès Santé » en laissant la possibilité à chacun de choisir une mineure. Pour les étudiants validant leur première année de licence, il sera possible de s’orienter vers la formation en kinésithérapie. Les étudiants ne réussissant pas les tests de sélection en IFMK pourront, s’ils le souhaitent, poursuivre en seconde année dans la mineure, qu’ils ont choisie au départ.

 

  • La LAS pour Licence avec option « Accès Santé »
    Les candidats s’inscrivent alors dans la discipline de leur choix en choisissant nécessaire l’option « accès Santé ». Seule la validation de la première année de licence, comme pour le PASS, permettra de pouvoir candidater à la formation en kiné, et en cas d’échec la poursuite de la seconde année de licence restera possible.

4 voies d’accès pour pouvoir espérer devenir masseur-kinésithérapeute

 

4 voies d’accès sont désormais possibles pour intégrer un IFMK et pour garantir cette ambition de diversité des parcours, il ne sera pas possible d’intégrer plus de 50% d’élèves issus d’une même voie.  C’est ensuite sur dossier, que se fera la sélection (même si des oraux ne sont pas à exclure pour départager plusieurs candidats) dans l’un des 47 IFMK de France, qu’ils soient publics ou privés.

Pour les étudiants, rejoindre l’un ou l’autre de ces instituts de formation n’est pas sans incidence puisque le coût annuel varie de 170 à 9.300 € (le coût moyen ayant été estimé à 4 500 € annuels).

 

S’ensuivra alors une formation en 4 ans avant de pouvoir décrocher le diplôme officiel de Masseur Kinésithérapeute. Et cette situation continue d’irriter de nombreux kinés libéraux et hospitaliers. Un cursus en 4 ans accessible uniquement après une première année d’études réussie, pour les masseurs kinésithérapeutes, le calcul est simple et ce diplôme d’État constitue bien un Bac +5 et devrait donc être reconnu comme un grade Master. Une demande, qui a, jusqu’à aujourd’hui, toujours été rejetée par les autorités publiques.

 

Et vous, quelle voie avez-vous suivie pour devenir masseur kinésithérapeute ? Que pensez-vous de cette non-reconnaissance du diplôme au grade de Master ?

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