La communication des kinés à l’heure des Fake News

communication kinés
Publié par 26 novembre 2024

Comme la très grande majorité des soignants, les kinés libéraux ou hospitaliers se doivent de lutter contre les fake news et autres données erronées en matière de santé. Le phénomène prend de l’importance et l’INSERM a créé un canal de communication à destination du grand public pour venir assister les professionnels de santé.

Au-delà de la « publicité », la communication des kinés vis-à-vis de leurs patients

 

Le plus souvent, lorsque l’on évoque les règles entourant la communication des professionnels de santé, on se concentre davantage sur les dangers que peut représenter la communication promotionnelle. Comme toutes les professions de santé, principalement soumises à un ordre professionnel, les kinés libéraux ne peuvent pas faire de publicité sous quelque forme que ce soit. Les multiples formes de communication des kinés libéraux apparaissent strictement encadrées par la loi, le Code de Santé publique et leur propre code de déontologie. Bien qu’un décret de décembre 2020 ait quelque peu assoupli ces règles, le kiné libéral ne doit donc pas exercer son activité comme un commerce.

 

En revanche, dans son cabinet comme au domicile de ses patients, ce professionnel libéral de santé doit s’efforcer de bien communiquer avec ses patients. Comme tous les soignants, il joue un rôle majeur en termes d’information, mais aussi en termes de prévention. C’est ainsi le kiné libéral qui peut expliquer aux patients les règles simples à suivre pour éviter les chutes auprès de ses patients les plus âgés. C’est également le masseur-kinésithérapeute qui peut intervenir auprès des entreprises pour les accompagner dans l’élaboration d’une politique visant à réduire les maladies professionnelles. On pense principalement aux troubles musculo-squelettiques.

Un professionnel de santé pour accompagner les patients dans leur compréhension

 

Ce devoir d’information (et donc de communication) se heurte de plus en plus à une défiance des patientes et des patients. En effet, la transformation numérique a poussé une part toujours plus importante de la population à s’informer des données scientifiques et médicales directement en ligne. Certains sites relaient des communications rédigées dans les règles de l’art par des scientifiques reconnus. D’autres sources, en revanche, se montrent nettement moins exigeantes quant à la fiabilité et à la pertinence de leur contenu. Cela augmente considérablement le risque de désinformation / mésinformation, voire de fake news. C’est aussi aux professionnels de santé du quotidien en général, et aux masseurs-kinésithérapeutes en particulier, qu’il revient de lutter contre ces nouveaux dangers.

 

Le phénomène a pris tant d’importance que l’INSERM (Institut National de la Santé et de la Recherche) a lancé en septembre une vaste campagne de communication promotionnelle pour lutter contre ces fake news et les risques qu’ils peuvent impliquer. Des affiches, installées dans les gares, les métros et autres lieux fréquentés, annonçaient l’existence du canal Détox. Il ne s’agit aucunement de se substituer au kiné libéral devant expliquer à son patient les raisons devant le pousser à envisager une rééducation ou à tout autre professionnel de santé, mais bien de lutter contre ces fake news à armes égales. Des messages courts et impactants pour informer les plus jeunes directement sur les lieux de propagation de ces informations erronées et parfois mensongères : les réseaux sociaux.

C’est donc un outil supplémentaire qui est offert à tous les professionnels de santé dans leur devoir d’information.

 

Comment vous organisez-vous au quotidien pour lutter contre ces fake news ? Le canal Détox, créé par l’INSERM, vous est-il utile dans vos démarches ? Quels seraient les autres outils dont vous pourriez avoir besoin ? 

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