Le bilan des kinés 2024 : 2025 en perspective

bilan kine 2024
Publié par 22 décembre 2024

Une année charnière pour la kinésithérapie

 

L’année 2024 a été riche en évolutions pour les kinésithérapeutes, entre changements réglementaires, défis économiques et nouvelles opportunités technologiques. Que vous soyez fraîchement diplômé ou praticien chevronné, ce bilan des kinés 2024 vous offre un aperçu des grandes tendances et des perspectives pour l’année à venir. Enfilez votre blouse, et plongeons ensemble dans le récapitulatif de cette année haute en rebondissements.

 

La démographie et les défis territoriaux

Une démographie en constante évolution

 

En 2024, la France comptait plus de 104 000 kinésithérapeutes diplômés inscrits au tableau de l’Ordre, selon les derniers chiffres publiés. Cela représente une augmentation de près de 3 % par rapport à 2020. Cette croissance est largement portée par l’augmentation du nombre d’étudiants formés chaque année, grâce à l’ouverture de nouvelles écoles et au numerus apertus, qui remplace progressivement le numerus clausus.

 

NB: Le numerus apertus offre une nouvelle approche dans la régulation des admissions en études de santé. Contrairement au numerus clausus, qui imposait un nombre fixe d’admissions, ce système permet une flexibilité adaptée aux besoins locaux. Désormais, les universités, en concertation avec les agences régionales de santé (ARS), déterminent le nombre d’étudiants à former en fonction des besoins de chaque région.

 

Mais cette expansion démographique pose également question : à quel point ces nouveaux praticiens peuvent-ils s’installer dans des zones où les besoins sont les plus importants ? Actuellement, près de 90 % des kinés exercent en libéral ou ont une activité mixte. La répartition territoriale reste très inégale, avec une forte concentration dans les grandes villes.

 

Les zones sous-dotées toujours au cœur des débats

 

Pour encourager les installations en zones sous-dotées, les incitations financières comme le contrat incitatif kiné restent un outil phare. En 2024, ces aides peuvent atteindre jusqu’à 30 000 euros sur 5 ans pour un praticien s’installant dans une zone à fort besoin.

 

L’impact du vieillissement de la patientèle

 

Le vieillissement de la population est un facteur clé qui transforme l’activité des kinésithérapeutes en France. D’après les données récentes, la proportion de personnes âgées de 65 ans et plus a atteint près de 20 % de la population française en 2024, et cette tendance continue à augmenter. Ce vieillissement génère une forte demande pour des soins adaptés, notamment en prévention et en rééducation, pour favoriser le “bien vieillir”.

 

Les cabinets libéraux sont particulièrement sollicités pour des pathologies chroniques comme l’arthrose, les troubles de l’équilibre, ou encore la réhabilitation post-AVC. Les kinésithérapeutes développent également des pratiques spécifiques en activité physique adaptée (APA), ou encore en gestion des douleurs chroniques, pour répondre aux attentes de cette patientèle croissante. De plus, les avancées technologiques, comme l’utilisation de la réalité virtuelle pour la rééducation, trouvent un écho positif auprès des seniors, qui bénéficient de thérapies plus interactives et efficaces.

 

Cette évolution démographique oblige la profession à repenser son organisation pour mieux absorber cette demande. Cela passe par une meilleure coopération entre professionnels de santé, un maillage territorial plus équilibré, et la mise en avant de compétences spécifiques pour accompagner cette transition sociétale.

 

Régulations et finances : un cadre en évolution

 

La loi Rist et ses impacts

 

Depuis 2022, la loi Rist continue de façonner l’organisation de la santé en France. Cette loi permet aux patients d’accéder directement, c’est-à-dire sans passer par un médecin pour respecter le sacro-saint parcours de soins, à certains professionnels de santé. Sont concernés les infirmiers en pratique avancée (IPA) et les masseurs-kinésithérapeutes qui exercent à l’hôpital, en clinique, dans un établissement social ou médico-social ou, en ville, dans une maison ou un centre de santé.

 

Pour les kinés, elle offre un cadre renforcé pour la coopération interprofessionnelle, notamment dans les structures de santé pluridisciplinaires. Cela signifie plus d’autonomie pour intervenir sur prescription partagée ou dans le cadre de protocoles, mais aussi des responsabilités accrues.

 

Revenu moyen et charges à surveiller

 

En libéral, le revenu moyen annuel brut d’un kinésithérapeute s’élève à environ 78 000 euros. Cependant, ces chiffres varient énormément en fonction de la localisation et du mode d’exercice. Les kinés des grandes métropoles, qui ont un accès à une clientèle plus nombreuse et souvent plus solvable, enregistrent des revenus souvent supérieurs.

 

Côté charges, l’augmentation des coûts d’énergie et des loyers en 2024 met une pression supplémentaire sur les praticiens. Beaucoup d’entre eux adoptent des stratégies de regroupement en cabinets partagés, permettant de mutualiser les frais tout en offrant une meilleure accessibilité aux patients.

 

Patientèle et innovations : un avenir prometteur

 

Les nouveaux défis liés à la patientèle

 

Avec le vieillissement de la population, la demande en soins kinés continue d’augmenter. Les pathologies liées à la sédentarité, comme les troubles musculosquelettiques et les lombalgies chroniques, occupent une part de plus en plus importante dans la charge de travail des kinés.

 

Les nouvelles technologies à l’œuvre

 

En 2024, l’essor de la téléconsultation et des outils connectés a également touché la kinésithérapie. Les plateformes de suivi à distance permettent d’améliorer l’adhérence des patients à leurs programmes de rééducation. Mais ces avancées soulèvent également des questions d’éthique et de rémunération.

 

La réalité virtuelle s’impose également comme un outil révolutionnaire pour la rééducation. Par exemple, certaines plateformes immersives permettent aux patients de travailler leur équilibre, leur coordination ou leur mobilité articulaire dans des environnements ludiques et stimulants. Ces technologies ne remplacent pas le savoir-faire du kinésithérapeute, mais elles enrichissent considérablement les options thérapeutiques.

 

2025 : quelles perspectives ?

 

Malgré les interrogations, l’avenir semble prometteur pour les kinés. Avec une demande toujours plus forte et des efforts pour rendre la profession plus attractive dans les zones sous-dotées, il y a de quoi espérer. L’évolution des régulations et l’intégration des nouvelles technologies dans la pratique ouvrent de nouvelles opportunités pour les praticiens motivés et adaptables.

 

Un futur à construire ensemble

 

Ce bilan des kinés 2024 montre que la profession est en constante évolution, portée par des défis importants mais aussi par des opportunités stimulantes. Entre adaptation aux nouvelles régulations, gestion des contraintes financières et intégration des nouvelles technologies, les kinésithérapeutes ont toutes les cartes en main pour se façonner un avenir prometteur. Que ce soit en libéral, en salariat ou en pluridisciplinarité, chaque praticien contribue à faire avancer la profession. Alors, prêt(e) à relever les défis de 2025 ? Et vous, comment envisagez-vous votre rôle dans cette transformation ? 💬 Partagez vos idées pour gérer les fêtes et votre activité dans les commentaires sur Les Nouveaux Kinés ! Joyeuses fêtes à tous les kinés libéraux !

 

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