Comment optimiser sa gestion des impayés en tant que kiné libéral ?

impayes kine
Publié par 5 octobre 2018

Le recouvrement des impayés n’est pas spécifique au métier de kiné libéral, bien au contraire. Cependant, ce dernier doit pouvoir optimiser ce type de tâches, qui se révèlent, lorsqu’elles sont exécutées seul, chronophages.

Le recouvrement des impayés par le kiné libéral, une tâche trop chronophage ?

 

Comme on a pu le voir, dans un précédent dossier publié ici, les impayés de patientes ou de patients relèvent de la gestion du masseur kinésithérapeute libéral. Ce dernier devra, s’il décide de prendre en charge lui-même ces opérations de recouvrement, faire preuve d’organisation et de patience. Or, le plus souvent, les impayés représentent de faibles montants, ce qui amène un grand nombre de kinés libéraux à « abandonner » leurs efforts après la première ou la seconde lettre de rappel. D’autres pourraient être tentés d’user d’arguments erronés, mais dissuasifs pour les mauvais payeurs (« si vous ne payez pas, je préviens la Caisse d’Assurance Maladie pour qu’elle bloque votre compte d’assuré social »). Outre qu’ils soient totalement faux et mensongers, ces messages de persuasion peuvent se retourner contre le kiné libéral si une procédure devait être engagée.

 

Pour autant, comme tout professionnel indépendant, le kiné libéral ne peut pas supporter de travailler de manière bénévole (et donc sans aucune rémunération). Très souvent, les kinés peuvent exercer une telle activité bénévole en dehors de leur activité professionnelle. Ils peuvent aussi « s’arranger » avec des clients en difficulté financière pour reporter l’encaissement de leur chèque ou pour étalonner le paiement des séances de kiné. En aucun cas, ils ne peuvent admettre de se voir imposer ces décisions.

Déléguer le recouvrement des impayés, une solution à envisager pour le kiné libéral ?

 

On évoque bien ici, les patients ou patientes, qui ne se rendent pas au dernier rendez-vous pour ne pas avoir à régler leur dû et non pas des chèques impayés (Une procédure existe lorsqu’un chèque est rejeté par une banque, et la procédure est expliquée au bénéficiaire du paiement à chaque rejet). Le kiné ne peut pas non plus exiger le paiement anticipé des soins, qui n’ont pas encore été prodigués, ni même demander le dépôt d’une carte d’identité ou de tout autre document en « caution ».

 

Autant dire, que les solutions s’offrant au kiné libéral pour lutter contre ces impayés sont rares. La plus fréquente consistera à déléguer ces opérations de recouvrement à une tierce partie, qui se chargera de toutes les opérations à réaliser. Concrètement, lorsqu’un kiné libéral ne reçoit pas le règlement des honoraires d’un patient, il transmet les coordonnées de ce dernier ainsi que tous les justificatifs de soins à la société de recouvrement. Cette dernière se chargera alors de rédiger les différents courriers et pourra, le cas échéant, introduire une procédure devant la juridiction compétente.

La société de recouvrement, un partenaire au quotidien pour le kiné libéral

 

Les moyens utilisés sont les mêmes que ceux, que peut utiliser le kiné libéral. Mais à l’inverse du soignant, la société de recouvrement est spécialisée dans la gestion de ces dossiers délicats. Elle peut s’appuyer sur une expertise en la matière et connaît les arguments légaux (il ne s’agit aucunement d’intimider le patient) qui réussissent à convaincre. Dans tous les cas, les sociétés de recouvrement affichent des taux de recouvrement, jamais atteints par un non spécialiste. L’efficacité est donc prouvée, et le kiné peut consacrer le temps gagné à se consacrer à son activité professionnelle.

 

Seulement, cette efficience a un coût relativement important. En effet, les innombrables sociétés de recouvrement pourront se rémunérer moyennant un pourcentage de toutes les sommes recouvrées, mais certaines pourront aussi « racheter les créances des kinés libéraux » (le patient doit alors le montant des factures à la société de recouvrement et non plus au kiné). Quel que soit le mode de rémunération choisi, le kiné libéral s’acquittera d’une somme correspondante, le plus souvent, à plus de 50 % de la somme réclamée. C’est le prix à payer pour bénéficier de cette tranquillité d’esprit, pour ne pas avoir à passer des heures à courir après les patients incriminés.

 

Et vous, avez-vous signé un contrat avec une société de recouvrement ou vous occupez-vous personnellement de récupérer les montants dus ?

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