Depuis quelques semaines, les lycéens et les étudiants formulent leurs vœux d’orientation pour la rentrée de septembre 2022. Que doivent-ils savoir s’ils souhaitent devenir kiné libéral ou hospitalier ?
Devenir masseur-kinésithérapeute, quelle voie pour suivre sa vocation ?
Les métiers de la santé, de manière générale, et celui de masseur-kinésithérapeute en particulier, attirent les lycéens et les étudiants. Depuis plusieurs années, les vœux formulés sur la plateforme d’orientation Parcoursup attestent de cet intérêt croissant pour le domaine médico – social. Pour parvenir à leurs fins, les futurs kinésithérapeutes libéraux ou hospitaliers sont soumis à la nouvelle organisation des études de santé. Si le concours nest plus nécessaire, une première année reste cependant obligatoire afin de pouvoir accéder à un institut de formation en masso-kinésithérapie (IFMK). Désormais, les étudiants doivent s’inscrire dans une des trois voies possibles :
- Le parcours spécifique accès santé (PASS) avec le choix d’une option mineure obligatoire,
- Une année de licence avec une option santé, la Licence Accès Santé (LAS)
- Une année d’étude en biologie, STAPS, ou dans un cursus de Sciences, Technologies et Santé.
La mineure (pour le PASS) ou la discipline de la licence (pour la LAS) doivent permettre aux étudiants de disposer d’une voie de recours, s’ils ne parviennent pas, à l’issue de cette année, à intégrer la filière de médecine, de maïeutique, d’odontologie ou de pharmacie et de kinésithérapie (MMOPK). Le futur étudiant devra en outre bien vérifier que l’université de son choix a bien contracté un accord avec le (ou les) IFMK(s) souhaités. Cest en validant cette première année que l’étudiant pourra alors candidater à un IFMK ou à une autre filière MMOPK.
Des études pour obtenir un grade de Master
Ce sont ensuite 4 années d’études en IFMK qui attendent les étudiants avant de pouvoir décrocher le diplôme d’Etat de masseur kinésithérapeute. Au final, les futurs diplômés valideront bien leur cursus après 5 années d’étude (la première année obligatoire et 4 ans en IFMK) et ce cursus nétait pas alors reconnu à sa juste valeur, selon les professionnels et les étudiants. Les kinés libéraux et hospitaliers revendiquaient depuis longtemps pour que leur formation initiale soit reconnue au grade de master. Une revendication qui a fini par être entendu du ministère de la Santé, puisque Olivier Véran, ministre de la Santé, a officialisé cette reconnaissance par un décret du 13 août 2021.
Outre la reconnaissance du grade de Master, cette décision représente aussi une avancée pour ces professionnels de santé, car les portes de la recherche et du doctorat s’ouvrent en grand pour les masseurs kinésithérapeutes.
Devenir kiné, les études de santé les plus chères ?
Enfin, les études en IFMK soulèvent une autre problématique. En effet, depuis plusieurs années, étudiants et kinés déjà installés dénoncent une inégalité de traitement entre les multiples IFMK de France. Car les Instituts de formation en masso-kinésithérapie conservent une organisation propre, bien qu’ils soient « rattachés » à une université. Et cela se ressent notamment au niveau du montant des frais de scolarité.
Seuls 8 IFMK publics (sur un total de 25) ont décidé d’appliquer les mêmes frais qu’à l’université (170 ). Il ressort de cette spécificité, qu’en moyenne, les frais de scolarité s’élèvent à 5 201.40 , alourdissant considérablement le budget des étudiants kinés, et faisant de cette filière, la plus chère de toutes les études de santé. Cela explique en partie que de plus en plus d’étudiants français soient tentés par les études dans un autre pays de l’Union européenne.
Voilà donc les aspects essentiels à retenir pour celles et ceux, qui envisagent de devenir kiné en s’engageant dans une formation à partir de 2022.
Et vous, comment jugez-vous la formation des kinés en France ? Quelles seraient selon vous les évolutions à apporter pour rendre le système plus efficace ?
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