Dans l’univers du bien-être et de la thérapie physique, le massage rayonne comme une pratique incontournable, offrant une myriade de bienfaits pour le corps et l’esprit. Pourtant, la différence subtile entre le massage thérapeutique et le massage non-thérapeutique a suscité un débat animé entre kinésithérapeutes et masseurs bien-être. Pourquoi cette distinction est-elle importante ? Comment les kinésithérapeutes libéraux peuvent en tirer parti ? Face à ce problème, quelles solutions apporter aux kinés afin qu’ils aident au mieux leurs patients ? Nos experts vous répondent dans cet article.
1. Cest quoi, un massage ?
Le massage thérapeutique
Pratique médicale utilisée en kinésithérapie, le massage thérapeutique a pour but de traiter une grande variété de troubles musculosquelettiques et neurologiques. Une solide formation médicale et une connaissance approfondie de l’anatomie humaine sont nécessaires pour exercer ce type de massages. Cela permet de soulager efficacement la douleur, d’améliorer la mobilité corporelle ou encore de favoriser la récupération après une blessure ou une intervention chirurgicale.
Le massage non thérapeutique
Contrairement au massage thérapeutique, le massage non-thérapeutique se concentre principalement sur la détente et le bien-être. Il est souvent pratiqué par des masseurs bien-être qui n’ont pas nécessairement de formation médicale, mais qui sont qualifiés dans diverses techniques de massage visant à réduire le stress et à favoriser la relaxation.
2. Pourquoi cette différence pose problème ?
Formation et certification
La différence fondamentale réside dans les parcours de formation et de certification. Les kinés doivent suivre lors de leurs études une formation médicale solide et décrocher un diplôme d’État, ce qui nécessite du temps et représente un coût financier certain. En revanche, les masseurs bien-être peuvent se lancer dans la profession à domicile, en institut ou en spa sans qualifications réglementées.
Pour éviter toute confusion, la loi a tranché en 2016, puis en 2021. « Seul est qualifiable d’acte professionnel de masso-kinésithérapie le massage qui a pour but de prévenir l’altération des capacités fonctionnelles, de concourir à leur maintien et, lorsqu’elles sont altérées, de les rétablir ou d’y suppléer ». (29 juin 2021, décision de la Cour de cassation qui confirme la lecture de la loi du 26 janvier 2016). Cela n’empêche néanmoins pas certains débats, parfois houleux, sur la définition du massage thérapeutique. Cependant, côté risques sanitaires, il reste encore à prouver tangiblement que les massages non-thérapeutiques pratiqués par des professionnels du bien-être causeraient des dégâts sérieux, le futur nous le dira.
Comment faire de cette différence une force ?
Plutôt que de voir cette différence comme un obstacle, les kinésithérapeutes peuvent la transformer en une force et faire en sorte de participer à la reconnaissance de leur expertise métier. Leur formation médicale approfondie leur confère une expertise unique en matière d’anatomie, de physiologie et de traitement des troubles musculosquelettiques. Ces derniers sont aujourd’hui les affections le plus répandues en France, à commencer par le fameux mal de dos. Cette expertise peut être valorisée dans la pratique du massage thérapeutique, mais aussi dans celle des massages non médicaux, offrant des avantages distincts par rapport aux masseurs bien-être.
3. Diversification des Revenus
Communication et éducation des patients
Les kinés ont vraiment une carte à jouer quand il s’agit de faire de la pédagogie auprès de leurs patients. Ils peuvent informer et éduquer leurs patients sur les avantages d’un massage non-thérapeutique dans le cadre d’une approche holistique de leur traitement. En expliquant comment ce type de massage peut compléter leurs séances de rééducation et contribuer à leur rétablissement, ils peuvent les motiver à suivre leur traitement et à souscrire à des massages supplémentaires afin d’obtenir de meilleurs résultats. De plus, en offrant des massages bien-être en plus de leur traitement habituel, ils peuvent fidéliser leur patientèle en lui offrant une expérience complète et personnalisée. Ils peuvent aussi attirer de nouvelles personnes dans leur cabinet, intéressées seulement par les massages bien-être.
Un revenu complémentaire non négligeable
En ajoutant les massages bien-être à leur palette de services, les kinés peuvent élargir leurs sources de revenus et se prémunir contre les périodes creuses. Il existe un très grand nombre de variations de ces massages en fonction des pays ou des cultures. Hydrothérapie, massages suédois, chinois, thaï, shiatsu ou encore lomi lomi : en se les appropriant ou se spécialisant dans l’une des ses nombreuses techniques, les praticiens peuvent ainsi développer une offre plus complète et attrayante pour leur patientèle. Cela peut contribuer à maintenir un salaire stable tout au long de l’année. De plus, en développant cette expertise supplémentaire, les kinésithérapeutes renforcent leur position sur le marché. Ils se distinguent de la concurrence et fidélisent leur clientèle existante par une gamme de services plus étendue.
Au lieu de voir le débat entre kinésithérapeutes et masseurs bien-être comme une confrontation, les kinésithérapeutes peuvent le transformer en une opportunité de valoriser leur expertise médicale et d’offrir des services plus complets à leurs patients. En intégrant les massages bien-être dans leur pratique, ils peuvent non seulement diversifier leurs rémunération, mais aussi améliorer les résultats pour leurs patients et renforcer leur position sur le marché.
Découvrez Topaze Air, LA solution kiné
Conçue pour optimiser le temps passé par le kiné à ses tâches administratives, la solution Topaze Air gère de manière simple et efficace l’ensemble des tâches administratives de votre cabinet. Depuis la lecture de la carte vitale du patient jusqu’à la facturation et la télétransmission des actes, Topaze Air vous facilite la vie !
Soyez le premier à laisser un commentaire sur "Kinés et masseurs bien-être : quête de reconnaissance, concurrence et complément de revenu"