Portrait type d’un kiné libéral aujourd’hui et de ses contraintes au quotidien

Publié par 3 novembre 2020

Devenir kiné libéral représente un choix de vie, qu’il est instructif d’interroger afin d’informer et de renseigner celles et ceux qui s’interrogent en la matière. Alors, quel est le quotidien d’un kiné libéral ? Est-il satisfait de ses conditions de travail ?

Les kinés libéraux, des professionnels engagés pour la qualité de vie au travail

C’est une notion, qui revient souvent aujourd’hui : la QVT,  la Qualité de Vie au Travail. Pour une grande majorité de salariés français, celle-ci passe par un renforcement du bien-être et l’adoption de gestes simples, pour s’assurer d’un certain confort. Et avec le télétravail qui se généralise, crise du coronavirus oblige, la lutte contre les douleurs récurrentes, mal de dos en tête, fait partie des essentiels pour se sentir mieux. Engagé dans la prévention des troubles musculaires notamment, le kiné libéral est donc un des acteurs agissant pour la QVT des salariés, et cette mobilisation au service des entreprises et de leurs collaborateurs, peut même être une de ses spécialités.

Mais qu’en est-il de la qualité de vie au travail de ces mêmes kinés libéraux ? La question se pose et pour y répondre, de nombreuses études sont menées pour comprendre l’environnement type de ces professionnels de santé, mais aussi pour identifier les points sur lesquels agir afin de se sentir mieux en prodiguant ses soins. Et pourtant, la tâche est ardue, puisque d’après une récente enquête, moins d’un kiné sur deux (48 %) reconnait avoir réussi à trouver l’équilibre entre sa vie personnelle et sa vie professionnelle. Devant faire face à des demandes de plus en plus nombreuses, mais aussi de plus en plus complexes, ces professionnels de santé se déclarent bien souvent débordés et contraints d’empiéter sur leurs activités privées pour pouvoir répondre aux attentes de leur patientèle. Question QVT, on comprend les conséquences néfastes d’un tel surmenage, surtout s’il est appelé à durer, voire même à s’amplifier.

Du besoin de temps à un cadre adapté et apaisant, les attentes des kinés libéraux

Pouvoir disposer de temps supplémentaire, voilà donc ce qui pourrait constituer la principale demande des kinés libéraux. Entre les soins à prodiguer, la gestion administrative de leur cabinet et désormais les gestes barrières et autres contraintes sanitaires à appliquer, les kinés libéraux reconnaissent souffrir de cet emploi du temps surchargé.

En revanche, puisqu’ils savent devoir passer une grande partie de leurs journées dans leur cabinet, les masseurs kinésithérapeutes s’efforcent de l’aménager pour le rendre plus agréable à vivre et plus confortable pour travailler, ce qui est loin d’être négligeable s’agissant de cette QVT. Près de 7 masseurs kinésithérapeutes sur 10 (68 %) considèrent leur cabinet comme parfaitement adapté à leur activité, en lui attribuant une note comprise entre 8 et 10 sur 10. La distance entre le cabinet et le domicile du kiné entre aussi en ligne de compte, et en la matière les indicateurs évoluent en fonction de la région concernée. Exercer en tant que kiné libéral en zone urbaine ou périurbaine reste toujours plus stressant que les professionnels, ayant décidé de s’installer en zone rurale.

Le travail au quotidien du kiné libéral, avant tout une relation avec autrui

Au-delà de ces contraintes d’emploi du temps et de celles liées à l’environnement de travail, le kiné libéral doit avant tout trouver satisfaction dans les relations qu’il doit entretenir avec les autres. Avec ses patients pour commencer, mais aussi avec ses confrères et/ou les autres professionnels de santé, s’il s’est installé dans un Centre de Santé ou dans une maison de santé pluriprofessionnelle. Plus de la moitié des masseurs kinésithérapeutes (56 %) estiment même que ces relations avec les autres constituent la première source de satisfaction dans leur travail. C’est d’autant plus important pour ce qui concerne les patients, qu’en moyenne, chaque kiné connaitra 4.300 séances par an (Source : CartoSanté 2019). Et concernant les relations avec les confrères, cette satisfaction devient prépondérante, au vu des résultats de l’enquête réalisée en Pays de la Loire, où 95 % des kinés de moins de 37 ans privilégient de s’installer en groupe.

C’est donc un bilan quelque peu contrasté que l’on peut tirer de la qualité de vie au travail des kinés libéraux. Bien que le cadre de travail soit apprécié, et que les relations professionnelles restent une source de satisfaction, la gestion du temps représente toujours une source de stress au quotidien pour la majorité des professionnels de santé.

 

Et vous, en tant que kinésithérapeutes libéraux, comment jugez-vous votre QVT (Qualité de Vie au Travail) ? Quels sont, selon vous, les principaux axes de progrès ?

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